Naples en éruption

Mené au score par Chelsea, Naples a inversé la tendance pour s’imposer (3-1) lors du huitième de finale aller de Ligue des champions, ce mardi. San Paolo a grondé aussi fort que la crise qui touche actuellement les Blues.

San Paolo devait être un « enfer », avait prédit Walter Mazzarri, l’entraîneur du Napoli. Il est, depuis ce mardi, celui d’André Villas-Boas, l’entraîneur de Chelsea plus que jamais sur la sellette après la défaite concédée par les Blues (3-1) face à une équipe de Naples euphorique, en huitième de finale aller de la Ligue des champions. Vingt ans après leur élimination au même stade de la compétition et 22 ans après le dernier titre majeur du club (champion d’Italie en 1990), les Napolitains ont fait rugir les 60 000 supporters entrés dans une furie capable de faire trembler le Vésuve voisin.

Ils se sont pourtant tus à la 27e minute, quand le terrain à jouer un mauvais tour à Paolo Cannavaro. Pris à défaut par un faux rebond, le capitaine napolitain a manqué son dégagement et permis à Mata de tromper tranquillement de Sanctis (0-1, 27e). Mais dans un stade où ils sont invaincus en Coupe d’Europe depuis 1994, il était écrit que les héritiers de Diego Maradona ne laisseraient pas le sort d’un tel rendez-vous leur échapper.

Cavani se mue en passeur

Ezequiel Lavezzi s’est chargé de réveiller le volcan en prenant à défaut un Petr Cech, jusqu’alors impeccable, d’une belle frappe enroulée (1-1, 38e). Edinson Cavani, buteur magnifique de cette équipe, a fait lever la foule juste avant la pause en reprenant de l’épaule un centre d’Inler (2-1, 45e+2). Le scénario parfait pour les Italiens, catastrophe pour les Anglais qui avaient pourtant le match en main.

Ils ont bien tenté de reprendre le contrôle. Sans réelle conviction malgré des tentatives de Malouda (55e) et Mata (60e). Cavani, auteur de son cinquième but en Ligue des Champions, a profité de la léthargie qui touche actuellement les Blues pour faire la différence. Après s’être défait de David Luiz, il a trouvé Ezequiel Lavezzi, auteur d’un doublé (3-1, 66e). L’addition aurait même pu être plus corsée si Ashley Cole n’avait pas sauvé sur sa ligne une tentative de Maggio (80e). Ce sauvetage permet aux Blues d’y croire encore. Mais la crise gronde alors que le club n’est que cinquième de Premier League. San Paolo n’en a cure et tremble déjà en attendant le match retour à Stamford Bridge dans trois semaines.