Obertan : « Tout peut arriver »

Arrivé chez les Red Devils lors de l’été 2009, Gabriel Obertan nous dévoile un peu l’univers des Red Devils. De Ferguson à Rooney en passant par son ami Evra, l’ancien bordelais nous explique son Manchester à lui.

Que vous inspire le fait d’évoluer -à défaut de jouer régulièrement- dans un club du calibre de Manchester United ?

Pour moi, c’est un apprentissage exceptionnel. On progresse à chaque entraînement avec des joueurs comme Giggs ou Scholes. Je vis un rêve. C’est vraiment un plaisir d’évoluer dans ce club. Mais il faut s’accrocher par rapport à la concurrence et à la réputation de ce club. Personnellement, j’essaie d’obtenir le maximum de temps de jeu.

Quelle est la particularité de Sir Alex Ferguson ?

Il sait gérer les égos des joueurs. Il y a beaucoup d’internationaux, de stars mondiales. Ce n’est parfois pas facile de choisir une équipe et de laisser certains joueurs sur le carreau. Il est fort dans la communication. Et puis, au niveau tactique, il n’y a pas grand à chose à dire vu ce qu’il a gagné dans sa carrière. C’est juste un maître dans son domaine.

Comment est la star de l’équipe, Wayne Rooney, au quotidien ?

C’est quelqu’un de simple. Il bosse tous les jours comme si on ne savait pas qui c’était. Il y en a d’autres comme lui comme Giggs et Scholes, qui se donnent eux aussi à fond. Ce sont des exemples à suivre. L’humilité et le travail passent avant tout à Manchester United. C’est une culture ici.

« Evra est un pilier de l’équipe »

Vous êtes proche de Patrice Evra. Comment jugez-vous son évolution ?

C’est un pilier de l’équipe. Il met l’ambiance dans le vestiaire. Pour moi, c’est le meilleur arrière gauche du monde. Il m’a beaucoup aidé dans mon intégration. C’est dommage qu’on ne soit pas conscient en France de ce qu’il apporte dans un club tel que Manchester United. C’est regrettable.

Le trouvez-vous anxieux pour son retour en France ?

Pas vraiment. Il en rigole plutôt. Il a eu l’occasion de revenir en France depuis la Coupe du Monde. Il n’a pas le trac. Il est surtout ravi de jouer ce match à Marseille et de revoir Didier Deschamps. Il me parle de temps en temps de son épopée avec Monaco en Ligue des champions.

Comment voyez-vous cette double confrontation ?

Sur le papier, Manchester est favori. Mais, il ne faut pas se fier aux apparences. Tout peut arriver. Marseille sera surmotivé. Ils sont très costauds physiquement. On va déjà essayer d’obtenir un bon résultat à l’extérieur avant de faire la différence à domicile.