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OL-Leipzig: comment Lyon a renversé une situation proche de la catastrophe

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Mené 0-2 après une première période indigente, l’OL a réussi à égaliser face à Leipzig (2-2) pour s’offrir une qualification miraculeuse en 8e de finale de la Ligue des champions, mardi. Grâce à des coups d’éclat de deux de ses stars, une envie retrouvée et un adversaire moins impliqué en deuxième période.

La révolte après le néant

La qualification de l’OL pour les 8es de finale de la Ligue des champions ressemble à un cadeau de Noël avant l’heure. Troisième au coup d’envoi, puis dernier jusqu’à la 82e minute, l’OL a arraché la deuxième place en égalisant par Memphis Depay après avoir été mené 0-2. Ils ont profité de la défaite du Zénith à Benfica (3-0) pour passer par un trou de souris. Sans gloire mais avec le mérite d’avoir réagi après n’avoir rien montré. "A la mi-temps, on se demandait comment l’OL peut revenir dans ce match en étant aussi catastrophique, analyse Jérôme Rothen qui a commenté le match sur RMC Sport 1. (…) Ils ont subi trop de pression, la peur. Ils étaient complètement anéantis. Il faut reconnaître qu’ils sont tombés sur une belle équipe de Leipzig qui leur a donné une belle leçon. Quand vous ratez tous vos gestes techniques, vous ne pouvez pas exister à ce niveau-là."

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La réponse des leaders

Fantomatique en première période, dans le jeu, comme sur les coups de pied arrêtés qu’il a mal tirés, Memphis Depay a finalement arraché l’égalisation avec sa rage légendaire. L’attaquant, qui avait manqué une grosse occasion quelques secondes plus tôt, a agi avec le leadership que lui confère son brassard de capitaine. Avant cela, un autre cadre de l’équipe avait remis l’OL sur les bons rails. Alors que l'équipe n’existait pas dans le jeu (hormis une frappe sur la barre juste avant la mi-temps), Houssem Aouar a réduit l’écart d’un but somptueux qui a tout changé et sonné la révolte. "Le talent permet à une équipe d’exister et Aouar a mis un but exceptionnel, note Rothen. C’est ce qui a relancé l’OL. Ils ont de la réussite parce que Leipzig a eu l’occasion de marquer le troisième but."

Garcia a revu ses (mauvais) plans

Depuis son arrivée, Rudi Garcia accorde alterne le chaud et le froid avec Jeff Reine-Adelaïde qu’il considère indispensable au point de le préserver mais qu’il sacrifie quand les circonstances de jeu se corsent. Mardi, il avait décidé de laisser l’ancien Angevin sur le banc. Et son entrée en jeu à la place de Lucas Tousart, encore en difficulté, a apporté un nouvel élan à l’équipe. Le milieu offensif a insufflé une nouvelle activité en prêtant main forte au premier relanceur ou en portant le danger. Ce ne fut pas parfait mais cela a participé à conforter la dynamique lyonnaise. L’entrée de Fernando Marçal fut aussi décisive. Le Brésilien a remplacé Rafael, peut-être à court de forme (même si Tete a complètement disparu en deuxième période). Il a maintenu la qualification de son équipe au prix d’un sauvetage héroïque sur une frappe de Konrad Laimer en fin de match. 

Leipzig a baissé le pied

Les Allemands avaient promis de jouer le jeu, ils s’y sont tenus en signant une grosse prestation collective en première période. Puis, Leipzig a laissé venir Lyon en deuxième période et Julian Nagelsmann a rapidement décidé de faire souffler ses meilleurs joueurs en remplaçant Dayot Upamecano (55e), Timo Werner (55e) et Christopher Nkunku (75e) très tôt. Cela s’est ressenti dans le jeu même si Leipzig a bien failli arracher la victoire en fin de match. Sur ordre de leur entraîneur, les joueurs allemands ont fait tourner le ballon dans les dernières minutes alors que le résultat du match arrangeait tout le monde. 

NC