OM : la peur du huis clos

- - -
L’OM s’était évertué à faire passer le message. Mais à San Siro mardi soir, ses supporters ont fait la sourde oreille. Des fumigènes et des pétards ont été allumés par certains des 5 000 Marseillais qui s’étaient déplacés en Lombardie pour assister à la qualification du club pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Or l’UEFA avait l’OM dans le viseur depuis la visite de ses fans à Dortmund en décembre dernier. L’instance, qui avait infligé une amende de 47 000 euros au club, pourrait donc être tentée de monter d’un cran dans la hiérarchie des sanctions.
Avant le tirage au sort vendredi à Nyon (11h45), l’OM craint que la fête soit gâchée. « On n'est pas à l'abri d'un match à huis clos, explique Guy Cazadamont, le directeur de la sécurité de l’OM, qui avait été convoqué par l’officier de l’UEFA à l’issue de la rencontre. Le risque existe, même s'il s'agit d'un quart de finale. C'est dommage parce qu'on avait passé le message aux supporters. Il n'y a pas eu de dérapage dans la ville, tout s’est bien passé à part ça. On attend la réponse. »
Cazadamont : « Pas de huis clos avec sursis »
L’OM en profite pour fouiller dans les courriers envoyés par l’UEFA ces derniers mois, après Dortmund. « J’ai regardé les documents, il n’y avait pas de huis clos avec sursis, assure Guy Cazadamont. C’est peut-être la chance que nous avons. Vous imaginez un quart de finale avec des tribunes vides ? C’est impensable. » Sur le plan financier, l’OM perdrait gros. Et sur le terrain, les Marseillais se sentiraient bien seuls. Se qualifier pour les demi-finales deviendrait alors une gageure…