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OM : les raisons d’y croire

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Après le résultat nul de l’aller (0-0), les joueurs de Didier Deschamps se présentent à Old Trafford avec de réels espoirs de qualification. Etat des lieux avant le match européen le plus important de l’histoire du club marseillais depuis près de dix-huit ans.

Absences et suffisance chez les Red Devils
A Manchester, l’infirmerie est bien remplie. Outre Evans, blessé à la cheville, Alex Ferguson devra se passer de Park (cuisse), Ferdinand (mollet) et Anderson (genou). Des absences qui compteront même si Nani, longtemps incertain, s’est entraîné normalement et devrait bien tenir sa place. La fausse incertitude autour du Portugais pourrait d’ailleurs n’avoir été qu’un coup d’intox du coach mancunien. Une attitude un brin provocatrice, qui peut titiller l’orgueil des hommes de Didier Deschamps, déjà écornée par les critiques du match aller. « Il faut laisser parler les gens, estime Souleymane Diawara. Les vrais connaisseurs savent de quoi ils parlent. Ce 0-0 est un mini-exploit. Avec son attaque de feu, Manchester pouvait casser la baraque à tout moment. » Et semblait très sûr de son fait avec un match retour dans son antre. Les Red Devils n’ont perdu qu’un match à domicile cette saison…

Un spectaculaire retour en forme
Juste avant le match à Rennes, vendredi soir, l’OM n’était pas loin de la crise. Marqué par la défaite contre Lille (1-2) puis ébranlé par l’affaire Brandao, l’effectif marseillais a pourtant répondu avec brio en l’emportant largement sur le terrain des Bretons (2-0). Une victoire nette et convaincante en dépit d’une équipe remaniée par Didier Deschamps. A l’approche de ce huitième de finale retour, la plupart des Marseillais semblent plus à l’écoute et s’adaptent aux desideratas de leur entraîneur. D’autres en profitent pour sortir un peu plus du lot. C’est le cas, notamment, d’André Ayew, toujours plus performant cette saison et sur lequel il faudra compter à Old Trafford.

La lucidité de Deschamps
L’entraîneur marseillais sait parfaitement comment appréhender ce genre de rendez-vous, comme en témoigne sa finale de Ligue des champions avec Monaco en 2004. Et ses paris s’avèrent souvent gagnants. Au match aller, il a quasiment tout misé sur le 0 à 0 afin de préserver ses chances. Un coup de génie ? Au moment de fouler la pelouse mancunienne, ses joueurs s’avanceront avec confiance. Non seulement ils ont prouvé qu’ils étaient capables de ne pas encaisser de but face à l’équipe la plus offensive d’Angleterre, mais ils savent aussi que s’ils parvenaient à marquer, ils mettraient Manchester en grande difficulté. « On aura toutes nos chances, assure Mathieu Valbuena. On sait très bien qu’il faudra marquer un but pour se qualifier. Ou au moins ne pas en prendre… ».

Valbuena, le porte-bonheur
L’Angleterre est un peu devenue son terrain de jeu favori. A chaque fois qu’il traverse la Manche, Mathieu Valbuena sort le grand jeu. Contre Liverpool (0-1) en 2007, il offre une victoire historique à Marseille sur une frappe lumineuse et en profite pour se révéler. En novembre dernier, il inscrit le deuxième but des Bleus à Wembley, contre l’Angleterre (2-0), à l’issue d’un match plein. De retour de blessure, il ne devrait pas être titulaire ce mardi mais pourrait entrer en cours de jeu, histoire de débloquer la situation. « Pas mal de joueurs me demandent avec humour si je vais refaire un ‘euro-million’, ou si je vais encore la mettre en lucarne, s’amuse-t-il. C’est de la rigolade, c’est plutôt sympa. Si je marque et que ça peut donner la qualification, ce serait quelque chose de merveilleux. » Pas seulement pour lui.