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OM – Une étoile qui a déjà 20 ans

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En marge de la réception de Reims, ce dimanche au Vélodrome, l’OM va célébrer l’anniversaire de son sacre en Ligue des champions, acquis le 26 mai 1993 face au Milan AC (1-0). Vingt ans après, personne n’a oublié la tête de Basile Boli et la liesse incroyable qui a accompagné la victoire des Marseillais.

Il pose la main sur sa tête et, dans un grand éclat de rire, lâche : « Elle est toujours là ! » Vingt ans après, le crâne lisse de Basile Boli n’a rien perdu de sa dureté. Ni de son aura. Avec le temps, il est même devenu légendaire, à jamais associé à ce 26 mai 1993, cette victoire face au Milan AC (1-0) et ce corner d’Abedi Pelé. En déchirant le ciel de Munich, l’ancien défenseur a envoyé l’OM dans les étoiles et plongé tout un pays dans l’ivresse d’un sacre inédit en Ligue des champions. Une soirée inoubliable qui a changé la vie du grand Basile. « J’ai l’impression que cette date est gravée dans la tête des gens, glisse le héros du peuple phocéen. Partout où je passe, il y a quelqu’un qui a un souvenir de ce 26 mai 1993. On a l’impression de faire partie de la vie des gens, de l’histoire ».

Une histoire dorée que personne n’a oubliée. Et surtout pas à Marseille, où, depuis, une étoile orne le maillot du club, pour la plus grande fierté des supporters. « Les gens m’en parlent encore, glisse l’ancien latéral Eric Di Meco. Récemment, un père de famille est venu me saluer en disant à son fils de 10 ans : ‘Ce monsieur a gagné la Ligue des champions ! ‘. C’est un passeport qui reste pour toute la vie. » Un véritable mythe entretenu par une amitié sincère entre les anciens protégés de Raymond Goethals. « Quand on se revoit, on est un peu comme des anciens combattants, image Di Meco. On parle du bon vieux temps et de ce qu’on a vécu ce soir-là. »

Di Meco : « On ne s’est pas rendu compte tout de suite »

Face aux stars du Milan emmenées par Jean-Pierre Papin, l’ancienne idole du Vélodrome, l’OM a longtemps courbé l’échine en Bavière. Mais cette 44e minute et ce coup de boule magique de Boli ont tout changé. Avec le recul, Di Meco n’en revient toujours pas. « J’ai vu Basile sauter au milieu de plusieurs Milanais et puis j’ai vu les filets trembler, raconte le membre de la Dream Team RMC Sport. Sur le coup, je n’ai pas réalisé qu’il avait marqué. C’est après, en le voyant courir tout heureux, que j’ai compris. Mais au début, ça semblait irréel parce c’est arrivé à un moment où on était largement dominés. Je me souviens aussi du coup de sifflet final. C’était la libération. J’ai refait un peu tout le film de ma carrière à ce moment-là. C’était inespéré. Je me suis dit : ‘On l’a fait !’. »

A jamais les premiers. Deux décennies plus tard, le slogan continue d’être vanté par les fans de l’OM. « Ça reste quelque chose d’exceptionnel dans le football français, glisse Boli. C’était l’apothéose. Il y avait une joie intense, une folie ». Une liesse démesurée que la bande à Didier Deschamps n’a pas immédiatement ressentie. « On ne s’est pas rendu compte tout de suite, reconnait Di Meco. C’est quand on est rentré à Marseille, le lendemain, qu’on a compris qu’on avait fait un truc de fou. A l’aéroport, il y avait des milliers de personnes. Tout le long du chemin jusqu’au Vélodrome, c’était noir de monde. Le stade était plein de 16h à 20h, le temps qu’on arrive... »

Feu d'artifice, grand tifo et surprises au Vélodrome

Il le sera à nouveau ce dimanche, 20 ans après, pour la réception de Reims lors de la dernière journée de L1. Assuré de terminer à la 2e place du classement, l’OM va pouvoir souffler ses bougies sans pression. Un grand tifo, un feu d’artifice et de nombreuses surprises sont prévus pour l’occasion. Les joueurs et dirigeants de 1993 ont tous été conviés à cette première fête. Avant une deuxième, plus massive, qui aura lieu début juillet en marge d’un concert gratuit dans les rues de la cité phocéenne.

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Alexandre Jaquin avec N.P. et F.Ge.