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Pour Lyon, faut pas gâcher…

Lisandro

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Vainqueur à l’aller (1-0), l’OL jouera sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions dans la chaude ambiance de Nicosie ce mercredi soir (20h45). Un faux-pas face à l’APOEL noircissait un peu plus le tableau.

C’était « l’une des moins belles visites » de leur histoire européenne, d’après quelques nostalgiques de Barcelone ou Rome. En se promenant dans les rues de Nicosie mardi matin, sous la pluie, les Lyonnais ne pouvaient cacher leur humeur maussade, leurs pensées tournées vers ces sept points de retard sur la 3e place de Ligue 1. Reverront-ils la Ligue des champions, l’année prochaine ? Ou devront-ils y renoncer pour la première fois depuis treize ans ? Ce sont ces interrogations qui troublent l’OL, plutôt que son 8e de finale retour sur le terrain de l’APOEL Nicosie, ce mercredi soir (20h45). Une échéance qui ne fait pas vraiment trembler les Lyonnais, malgré leur minimale avance acquise à l’aller (1-0).

Il y a trois semaines, l’OL aurait dû tuer le suspense. De sa foule d’occasions, l’équipe de Rémi Garde n’avait retiré qu’un seul but, signé Alexandre Lacazette (58e). Les Chypriotes et leur colonie lusophone avaient brillé par leur inoffensivité, avec un unique tir en toute fin de match. La chaude ambiance méditerranéenne du GSP Stadium et les performances de l’APOEL en première phase (2-1 contre le Zenit St-Pétersbourg et le FC Porto) ne sauraient effrayer les Lyonnais, ce mercredi, au point de les détourner des quarts de finale. Si l’OL chute, abandonne la cour européenne en craignant de ne plus la fréquenter pendant au moins un an, le mal sera plus profond.

Anderson : « Pas le droit de louper cette occasion »

Et l’avenir plus sombre. Pour Kim Källström, qui rappelle que « pas mal de joueurs de l’OL ont de l’expérience et ont déjà joué dans des stades chauds », ce match « arrive au bon moment pour se relancer ». Pour effacer les cinq matchs consécutifs sans victoire en championnat. « Forcément, la meilleure préparation pour un match comme celui-là, c’est de gagner avant, reconnait-il en songeant au fiasco de Nancy, samedi dernier (0-2), et la remontée de bretelles de Jean-Michel Aulas, le lendemain à Tola-Vologe. On n’a pas eu la chance de le faire. Mais on passe à une autre compétition, à un match éliminatoire direct. Les données sont complètement différentes. »

Elles sont favorables à l’OL, qui s'est qualifié 14 fois sur 16 après avoir remporté le match aller à domicile en Coupe d'Europe, qui joue les 8e de finale pour la neuvième fois d’affilée. Pour l’APOEL, avec son budget 15 fois inférieur à celui de l’OL et son statut de premier représentant chypriote à ce stade de la compétition, l’aventure est déjà belle. Mais pour les Lyonnais, la joie ne reviendra qu’avec une qualification logique et un redressement rapide en championnat. « Lyon n’a pas le droit de louper cette occasion face à l’APOEL, mais le plus important, c’est de se requalifier pour la Ligue des champions », souligne Sonny Anderson, l’ancienne star de l’OL. Qui n’aura décidément jamais le moindre contradicteur…