PSG: Dans les coulisses de la défaite parisienne à Madrid

Neymar jette des pansements l'air dépité alors que les caméras l'accompagne hors du terrain, sous les vivas de la foule madrilène. A l'image de la star brésilienne, qui a perdu son duel à distance avec Cristiano Ronaldo, auteur d'un doublé, la déception et surtout la frustration domine au sortir du terrain.
La majorité des joueurs parisiens sont rentrés tête basse au vestiaire. Une déception qui a viré à la colère chez certains joueurs et membres du staff estimant avoir été une fois de plus lésés par l’arbitrage. Et ce n'est pas le passage sous la douche qui a calmé les esprits. "Je veux pârler déjà la faute d’Adri (Rabiot) où il prend un jaune alors que Modric dit à l’arbitre qu’il n’y a pas faute, raconte Marco Verratti. Je pense aussi au deuxième but quand Kimpembe dégage, Cristiano Ronaldo entre fort, il ne le touche pas beaucoup mais je suis sûr que si ça se passe dans la surface du Real il siffle à tous les coups. Des fois je pense qu’il faut avoir des arbitres avec de la personnalité parce ce sont des stades où l’arbitre des fois au lieu de faire du 50/50 il donne toujours à l’équipe qui est à la maison."
Thiago Silva a parlé
Presnel Kimpembe, qui a horreur de la défaite, s’est enfermé dans sa bulle, l’œil noir, ne pipant pas un mot. Malgré les trois buts encaissés, il n'a pas failli lors de sa titularisation surprise, au détriment de Thiago Silva.
Ce dernier, bien que déçu de ne pas avoir été titularisé mercredi soir, a pris la parole brièvement. Il n'est pas le seul a avoir parlé devant le groupe. Unai Emery a lui rappelé que le duel n’en était qu’à sa mi-temps et qu’il a toute confiance en son effectif pour renverser la vapeur.
Les choix d'Emery en question
Mais le malaise de la placardisation surprise de Thiago Silva était d'autant plus sensible après la défaite. Le cas du Brésilien a gêné une partie du vestiaire. Certains ont jugé sa mise à l’écart pour cette rencontre maladroite.
D’autres estiment qu’un mauvais message a été envoyé par Unai Emery de par ces changements opérés au cours du match, notamment celui d’Edinson Cavani pour Thomas Meunier alors que son équipe n’était pas dominée. Laissant déconcerté l’Uruguayen mais aussi Angel Di Maria et Javier Pastore, frustrés, eux qui espéraient apporter leur pierre à l’édifice et entrer en jeu.
Les Parisiens ont trois semaines pour panser leurs plaies et retrouver un état d'esprit conquérant. Ils peuvent compter pour cela sur Neymar, le plus positif après cette défaite: "Je crois que c'est difficile, mais rien n'est impossible. L'an dernier, j'ai connu une situation bien pire et nous avons réussi à passer (en huitièmes face au PSG avec le Barça). J'espère qu'on pourra réussir à faire notre meilleur match."