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PSG-Real: Paris peut remercier Trapp

Kevin Trapp intervient devant Raphaël Varane

Kevin Trapp intervient devant Raphaël Varane - AFP

Au terme d’un match plutôt décevant dans son rythme et ses occasions, le PSG n’a pas pu battre un Real Madrid pourtant diminué ce mercredi soir au Parc des Princes en phase de poules de la Ligue des champions. Un match nul et vierge (0-0) marqué par les interventions décisives du gardien parisien Kevin Trapp et qui complique les choses dans la course à la première place du groupe.

Au moment de sa blessure, une lésion à la cuisse droite, on ne l’imaginait pas pouvoir honorer le rendez-vous du Real Madrid à domicile. Mais Kevin Trapp était bien là ce mercredi soir au Parc. Et le PSG peut le remercier pour ça. Dans un choc tant attendu qui a fait pschitt, avec un match plutôt fermé et décevant, le PSG n’a montré ni les armes offensives ni l’envie suffisantes pour inquiéter Cristiano Ronaldo et ses partenaires (0-0). Mais le club de la capitale aura pu compter sur son portier allemand pour empêcher le cuir de franchir ses filets et assurer le point du match nul (0-0). Plusieurs parades décisives, cinq exactement, devant Jesé (26e), Ronaldo (35e, 36e, 43e) ou encore Varane (57e), qui rappellent pourquoi Trapp a été recruté par le staff parisien cet été.

Car c’est bien sur sa lecture du jeu et ses anticipations, deux de ses principales forces, que le gardien a basé la plupart de ses interventions. Cela n’a pas permis aux Parisiens de s’imposer. Mais ça leur laisse le droit de rêver. Si ce nul reste loin du meilleur résultat espéré et empêche le PSG de prendre une belle option pour la première place de son groupe, il n’hypothèque pas totalement ses chances d’atteindre cette dernière. A égalité avec sept points en tête du groupe A, le Real et Paris se retrouveront dans deux semaines à Madrid. D’où les hommes de Laurent Blanc devront eux aussi amener un nul pour espérer terminer devant ceux de Rafa Benitez. 

Zlatan muet en 480 minutes contre le Real en C1

L’approche comptable est simple. Si c’est un 0-0 à Bernabeu, tout se jouera à la différence buts générale à l’issue des cinq rencontres de poule (dans l’hypothèse où les deux clubs remportent leurs deux autres matches contre Malmö et Donetsk). Pour l’instant, le Real est devant avec +6 contre +5. Mais si c’est un nul avec des filets qui tremblent, Paris passera devant à la faveur des buts marqués à l’extérieur dans les confrontations directes et n’aura plus qu’à assurer deux victoires dans les deux derniers matches pour terminer en tête et s’éviter un « gros » en huitième, façon Chelsea la saison dernière.

Bref, on n’en sait pas beaucoup plus. Mais ce match « aller » entre Paris et le Real, où chaque équipe aura connu ses temps forts (avec un peu plus de belles séquences pour Madrid) et Paris maîtrisé la possession globale, aura au moins permis de dépoussiérer quelques statistiques. Le PSG avait marqué lors de ses 18 derniers matches de C1 à domicile (depuis septembre 2004) ? Le Real avait fait de même lors de ses… 40 dernières rencontres de poules en Ligue des champions (depuis novembre 2008) ? Les deux séries ont pris fin. D’autres ont continué. Seules équipes à ne pas avoir encaissé de but cette saison en C1, les défenses parisiennes et madrilènes restent inviolées sur la scène européenne. Et Zlatan Ibrahimovic n’a toujours pas marqué contre le Real en Ligue des champions en 480 minutes. Le symbole d’un PSG trop transparent offensivement pour espérer mieux. En trois rencontres dans leur histoire européenne commune, Madrid n’a toujours pas battu Paris au Parc. Pour le troisième volet de l’affaire, le club de la capitale peut remercier un certain Kevin Trapp.

Alexandre Herbinet