PSG-Valence : fallait-il titulariser Gameiro ?

Kevin Gameiro, auteur d'une grosse entrée - -
Paris est en quart de finale de la Ligue des champions. Une belle performance… sur le papier. Car en partie ternie par la manière, pour un PSG qui aurait pu, voire dû s’envoler tranquillement vers les qualification, après sa démonstration du match aller (2-1). Les hommes d’Ancelotti se sont finalement fait peur, jusqu’au bout, dans une partie où les options tactiques de l’Italien prêtent, a posteriori tout du moins, très sérieusement à débat.
Privé d’Ibrahimovic (suspendu) et Ménez (blessé), il a fait le choix de maintenir son 4-4-2 en associant Lavezzi et Lucas en pointe. Comprenez, avec Kevin Gameiro, son unique numéro 9 de métier, sur le banc. Bilan des courses, ni la vitesse de l’Argentin, ni la technique soyeuse du Brésilien, ne parviendront à faire oublier cette particularité tactique. Pendant près d’une heure, soit jusqu’à l’entrée de l’ex-Lorientais (57e), Paris est parfaitement inoffensif. Un gri-gri par-ci, une course folle par-là certes, mais pas la moindre occasion à se mettre sous la dent.
Gameiro fait briller Lavezzi
En l’absence de Zlatan, les espaces qui font habituellement le bonheur des deux feux follets ne se libèrent pas. C’est là que Gameiro entre en scène. Thiago Motta sort, Lucas reprend le couloir droit jusqu’alors occupé par Chantôme, et le Français prend son rôle de prédilection. Evidemment, il n’a pas les caractéristiques de pivot de son partenaire suédois. Seulement, par ces appels et la profondeur qu’il confère au jeu parisien, son apport est indéniable.
Pour ses premières minutes en Ligue des champions, le buteur ne déçoit pas. Mieux, c’est grâce à un de ses débordements, initié dans le rond central, que Lavezzi se retrouve seul face à Guaita et évite aux siens une fin de match bien pénible. « J’ai essayé d’apporter un plus à l’équipe, confie-t-il après coup. J’ai un peu de chance avec un contre favorable, puis Lavezzi marque le but qu’il faut. C’était mon premier match, ça fait toujours bizarre. J’espère que ce ne sera pas le dernier et qu’on va continuer comme ça ». Comme ça… ou avec Gameiro titulaire dès le coup d’envoi ? Pour mémoire, "Ibra" sera toujours suspendu en quart de finale aller. Et Paris ferait bien de ne pas attendre 60 minutes avant de se montrer dangereux pour espérer poursuivre son parcours.