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Raul est éternel

Raul

Raul - -

Après des débuts compliqués en Bundesliga, l’attaquant espagnol rayonne sous les couleurs de Schalke 04. Sans surprise, le meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des champions sera le fer de lance de l’attaque allemande, mercredi soir contre Lyon (20h45).

Les grands joueurs ont tous la même manie. Celle de répondre aux critiques adressées à leur encontre sur le rectangle vert. Samedi dernier, la réponse envoyée par Raul Gonzalez Blanco à ses détracteurs a été spectaculaire. D’un triplé dévastateur, le buteur espagnol a éteint à lui seul le Werder Brême (4-0). « Il m’en a presque voulu de le sortir avant la fin du match », confiait souriant Félix Magath à l’issue de la rencontre.
S’il y a un homme qui savoure à sa juste valeur la forme actuelle de Raul, c’est bien le guide de Schalke 04. Recruter l’ancienne idole du Real Madrid était son pari. Magath avait même affirmé en début de saison qu’il assumerait l’entière responsabilité d’un couac. Si couac il y avait.
Près de quatre mois après son arrivée sur les bords de la Ruhr, Raul rayonne. Les difficultés d’adaptation au jeu et à la vie en Allemagne ? De l’histoire ancienne. Certes Raul, 33 ans, n’est plus tout jeune. Certes, il a perdu en physique et en vivacité. Mais son sens du but reste toujours aussi aiguisé. Avant sa sortie fracassante contre le Werder, l’Ibère avait déjà fait parler la poudre début novembre devant Sankt Pauli (3-0). Deux fois. Même topo lors de la venue de l’Hapoël Tel-Aviv (3-1) à la Veltins-Arena, il y a quinze jours en Ligue des Champions. « Il est ambitieux, souligne Magath. Il a beaucoup souffert pour retrouver cet état de forme. »

Lyon ne lui réussit pas

Souffrir pour reverdir. Raul aurait pu s’épargner ce programme en restant au Real, là où l’attendait une retraite douce et dorée. Rallier les Etats-Unis, un souhait de sa femme, était également une option pour le Madrilène, au regard de l’intérêt appuyé que lui portait le Los Angeles Galaxy. Mais Raul a choisi l’Allemagne. Pour continuer à évoluer au plus haut niveau. Et pour briller un peu plus longtemps en Ligue des Champions, compétition qui lui est chère et dont il détient le record historique de buts (68 en 140 matches).
C’est à cette motivation hors normes que l’ancienne icône du Real doit sa longévité. Une motivation dont son club aura bien besoin pour s’extirper des poules de la C1. Pour ça les Allemands devront battre Lyon. Une équipe contre laquelle l’Espagnol, en quatre confrontations (trois avec le Real, une avec Schalke) n’a jamais marqué. Mission toujours impossible ? Pas lorsque l’on a inscrit tous ses buts de la saison (6 en championnat, 2 en C1) à domicile. Et que l’on s’appelle Raul.