Riolo : « Le PSG doit trouver sa place dans l’élite… »

Daniel Riolo - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
C’est donc déjà fini. Quel match retour sera intéressant ? Celui de Manchester face à Olympiakos ? Oui, pourquoi pas. Mais aller plus loin semble impossible pour ces deux équipes. Cette LDC est devenue impitoyable. L’élite se ressert. Elle ne propose du suspense que plus tard. L’heure de la grande explication n’est donc pas pour tout de suite. Prenons le cas de Shalke 04. Belle équipe, bons joueurs. Jamais ridicule et pourtant tellement loin du Real. Il y a 4 ans, à ce stade de la compétition, l’OL éliminait le Real. 4 ans, un siècle. La place pour une surprise, un résultat inattendu, est de plus en plus tenue. Il faut une aventure sportive et humaine folle comme celle de Dortmund l’an passé pour troubler l’ordre des gros. Reste à savoir si une telle aventure pour se renouveler.
Le Real, le Bayern semblent vraiment au-dessus. Chelsea avec Mourinho sera dur à sortir. Le Barça reste une valeur sûre en C1. Le BVB, , l'Atletico peuvent-ils rivaliser ?
Le point commun de ces cadors, c’est un jeu très offensif. Le Chelsea de Mourinho fait exception. C’est plus pragmatique, modulable, moins clinquant. Et puis il y a le PSG. On ne sait toujours pas. Ils ont livré un 8e digne des grands de la compétition, mais tant qu’on ne le verra pas contre un gros…
Après le match à Leverkusen, la grande question était de savoir si Paris pouvait aller au bout de cette compétition. Cette question est-elle si ridicule ? Individuellement, Paris n’a pas grand chose à envier aux cadors. La défense centrale, le milieu, le duo Ibra/Cavani, ça fait beaucoup de très bons arguments. On dit souvent que les grands succès se construisent d’abord grâce à une bonne défense. Que valent celles du Bayern, Barça, Real, BVB ? Ça ne semble pas si énorme que ça non ? Personne n’a de Thiago Silva en tout cas. C’est peut-être la fin de cette mode justement. C’est devant, dans le pressing, la récupération haute, l’exploitation rapide du ballon, la technique, la puissance, la vitesse des attaquants que tout se joue. Plus que dans la qualité des défenses.
C’est d’ailleurs une question qu’on peut se poser. N’assiste-t-on pas à la fin de la théorie de l’équilibre ? Je ne doute pas que ce soit indispensable, mais j’ai la sensation nette que les grosses équipes recherchent avant tout à casser les autres, à provoquer vite le déséquilibre chez l’autre. Une sorte de jeu du « à qui craque le premier ». On veut jouer plus haut et plus vite. C’est aussi pour ça que la recherche du joueur qui fait la différence est si importante. Bale, Ronaldo, Messi, Hazard… Paris a Ibra et Cavani…
Individuellement, le PSG a effectivement autant d’atouts, de joueurs forts que les autres. Et de la même façon, il a aussi autant de faiblesses que les autres. Si on considère que Paris a 2/3 postes moins bien fournis, on trouvera tout autant de « trous» chez les autres.
Est-ce à dire que le PSG peut gagner ? Si le BVB est allé en finale la saison passée, le PSG peut le faire. Le raisonnement est peut-être réducteur. Car Paris n’a pas de référence. Collectivement, le PSG n’a pas été confronté à un gros. On ne connaît pas sa réaction face au danger. Le BVB se frotte au Bayern depuis quelques années maintenant. Il manque aussi, peut-être, un vécu commun, un match fondateur, une joie et une douleur commune. Tout cela ne forme pas une règle absolue, mais une sorte de chemin à suivre. On est dans la recherche d’indices, loin de toutes certitudes si ce n’est celle que Paris a les joueurs pour le faire…
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