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Riolo: "Monaco ne répond plus"

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Retour sur la défaite de Monaco en Ligue des champions, ce mardi soir au stade Louis-II face au Besiktas Istanbul (1-2).

La très belle saison dernière n’a pas eu d’effet sur l’engouement autour de l’ASM. Et c’est dans un stade quasi vide que Monaco débute ce match très important. 

Par rapport au match précédent à Lyon, Jardim récupère des joueurs importants. Avec Falcao et Fabinho, ça sera forcément mieux. Mais c’est pas franchement évident. Besiktas est venu pour jouer tranquille, pour contrôler et Monaco ne parvient pas à mettre du rythme. Tout est mou. Les passes, les contacts. Monaco doit absolument gagner mais comment ? En mettant aussi peu d’intensité ?

L’animation de Jardim est confuse. Tielemans doit jouer à droite dans un 4-4-2 ? Pas vraiment. Lemar ? On est loin du « bon Lemar ». Très loin même. Il y a un manque de confiance palpable, une fébrilité qui se dégage du collectif ASM. 

C’est pourtant Monaco qui marque en premier. Un but que Falcao se construit quasiment tout seul. Lui reste un joueur de grande classe. Pour le reste, Monaco semble attendre les contres. Mais ils sont souvent mal menés. Les choix de passes laissent à désirer. 

Alors Besiktas continue son petit match « pépère » et égalise sur une action simple. Une passe sur l’aile, un centre, une tête ! La défense Monégasque est endormie. Subasic a une autorité de contrôleur RATP. 

On pensait que le but de Falcao allait bouger l’ASM, mais non. Les attitudes sont par ailleurs négatives. A la suite du but des Turcs, Moutinho, Falcao, Glik affichent agacement voire exaspération. C’est pas une réaction de colère positive. 

Le 1-1 est logique et décevant. Mais ce qui l’est encore plus, c’est l’impression dégagée par cette ASM.

On va tenter d’expliquer de façon simple et simpliste que Monaco n’est pas aussi fort que l’an dernier. La faute aux départs. Mais en disant ça, on ne dit rien. Les équipes changent, on ne va pas regarder l’ASM en pensant sans cesse à la saison dernière ? A quoi ça sert ? 

Sur le 2e but de Besiktas, ce sont les « départs » qui font que la défense reste spectatrice de l’action ? 

Le manque d’agressivité partout, c’est à cause des départs ? Soyons sérieux, on parle d’une bonne équipe sans plus quand on regarde Besiktas ! On ne parle pas d’un monstre ! Monaco doit s’en prendre à lui même. Jardim peut aussi nous expliquer pourquoi Rony Lopes n’a pas débuté ! 

Lemar est toujours là non ? C’était l’un des meilleurs l’an passé. Il a commencé la saison au taquet, pour aujourd’hui ne plus rien faire de bon ! On pourrait aussi parler de Glik. Le roc s’est transformé en caillou. 

Dans cette seconde période insipide, Monaco a failli perdre plus largement. Sur la fin, Jardim a tout lâché en sortant Sidibé pour Boschilia. Aller chercher le 2-2, entretenir l’espoir d’une égalisation. Lemar devient arrière gauche ! Monaco ressemble à un sacré bazar.

On peut aussi taper sur les nouveaux. Baldé ? Tielemans ? Pas bons, c’est vrai, mais jouent-ils à leurs places ? On a le sentiment que Jardim n’arrive pas à trouver la formule, à faire en sorte que chacun s’exprime dans sa meilleure position.

Dans le foot, il y a ce qu’on appelle la saison de « surchauffe ». Monaco a vécu ça la saison dernière. Le club avait connu ça aussi en 2004. C’est la saison où tout marche bien. En caricaturant, on peut dire qu’on on tire en fermant les yeux et ça rentre. A l’intérieur de ce concept, il y a des variations. Mais Monaco, même en gardant les joueurs partis, n’était pas sûr de refaire une aussi bonne saison. 

Porto, Leipzig, Besiktas, c’est un groupe homogène et moyen. Monaco doit, devait, faire plus. 

Il n’a jamais été écrit nulle part que Monaco doit être fort chaque année. L’ASM a souvent été intermittent. Un quart en 2015, rien en 2016, la demie la saison dernière. Cette saison, il faudra se contenter de l’Europa League... ou pas ! 

Daniel Riolo