Riolo: "Monaco prend une grosse tarte…"

Diakhaby titulaire et un original 4-1-4-1, Monaco commence ce match de façon surprenante. Où est le 4-4-2 devenu marque de fabrique ? Que vient faire l’ex-Rennais dans cette histoire alors que c’est depuis qu’il ne joue plus que l’ASM est redevenue la machine qui a dominé la L1 la saison dernière ? Les choix de Jardim laissent perplexe.
Dernière surprise et pas la moins folle, Lemar n’est pas vraiment sur le côté gauche mais plus à l’intérieur.
Outre le choix des hommes, dans la première période, c’est aussi l’état d’esprit qui fait défaut. Porto oppose un bloc compact d’abord venu attendre. Les Portugais jouent un match à l’extérieur avec tous les éléments propres à ce contexte. On attend donc un Monaco agressif, prêt à bousculer cet adversaire et au lieu de ça, on voit un ASM mou, sans « nerf ».
Comme toujours, Diakhaby a été nul. Et le couloir gauche a manqué de présence. Le jeu sur les côtés, la force de Monaco, ne fonctionne pas.
Dans le combat, Porto est au-dessus. Dans le jeu, en touchant vite les deux attaquants mega costauds, Porto s’avère être un sacré client. Marega et Aboubakar pèsent beaucoup, trop. C’est l’ancien Lorientais qui va marquer et enfoncer l’ASM dans le doute.
Cette première période est ratée, mais pire, Porto est exactement dans la situation qu’il voulait. Tactiquement, Conceicao fait ce qu’il veut. Et comme Jardim lui a donné le bâton en faisant des choix discutables…
Dès la reprise, Jardim bouge. Diakhaby sort. Et qui entre ? Carrillo !! Pas Jovetic, pas Baldé ? Un joueur de surface alors que le souci a justement été de ne jamais porter le ballon jusque dans la surface.
Porto continue donc son match. Solides, les Portugais font mal à des Monégasques toujours timorés, presque timides.
En contre, ils sortent vite et ça sent plus le 2-0 que le 1-1.
Jardim sort Lemar, pas en forme. On revient à un vrai 4-4-2 avec Lopes à gauche. Lemar a été blessé, c’est vrai. Mais depuis son match contre les Pays-Bas, c’est comme s’il avait perdu ses jambes.
Toujours solide en défense, Porto impose un combat physique impressionnant partout sur le terrain.
Il faudrait de la vitesse, du mouvement, mais il n’y a rien. Monaco se fait bouger, manger. En contre, le 2-0 attendu arrive. Vitesse et surtout puissance, Porto explose.
Conceicao renforce son milieu pour boucler ce match.
Monaco essaye un peu plus, mais c’est trop tard. Ghezzal laisse sa place à Baldé. Jardim fait tout trop tard. L’ex-Lyonnais est un beau joueur de foot, mais on le sait, c’est un joueur de salon. Dans le combat, on dirait qu’il joue en « Repetto ».
Le 3e but de Porto, qui transforme le succès en bonne raclée, raconte ce match. Monaco est spectateur dans sa surface et se fait défoncer physiquement. L’action comporte plusieurs séquences sans que personne ne vienne empêcher le but ! C’est incroyable, cette passivité !
Porto a certes fait un gros match. Comme d’habitude, on a tous sous-estimé un club portugais (c’est culturel et débile). Mais on doit aussi dire que Monaco a totalement raté le sien. Jardim est souvent excellent, mais ce soir, il est passé au travers. Dans un groupe pas dingue, Monaco ne compte qu’un point en deux matchs et est donc en danger…