Riolo : "Paris humilié !"

Daniel Riolo - -
Pour faire pire que la première période en Bulgarie, face à cette même équipe, il fallait s’accrocher. Et pourtant, le PSG l’a fait ! Mené 1-0 à la pause, Paris a affiché un niveau affligeant.
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Le 4-2-3-1 de départ avait de quoi séduire. Et trois jours après la débâcle de Montpellier, on pouvait même envisager une belle victoire parisienne.
Au lieu de ça, on assiste à une mi-temps catastrophique. Lucas, Ben Arfa et Di Maria doivent animer le jeu, mais ils sont lamentables. Techniquement, c’est nul. Dans l’intelligence de jeu, c’est pire. On garde le ballon, on le donne mal. Pire que nul, c’est exaspérant.
L’intention globale est incompréhensible. Où est le pressing, la volonté de reprendre vite le ballon ? Les visages sont défaits, trahissent un manque de confiance évident.
Pourtant, franchement, les Bulgares sont faibles. Ils jouent juste simple, en faisant au mieux. Ça suffit pour marquer. Quand on laisse centrer un joueur et qu’un deuxième est seul à six mètres, ça fait but ! Thiago Silva est sur le coup complètement à la rue.
Mais même en ayant joué aussi mal, on y croit. Forcément. Pire, c’est impossible. Alors en seconde période, ça va passer ! 45 minutes pour mettre deux buts. Ça doit être possible.
Ça reprend et c’est pas tout de suite mieux. C’est fébrile partout. Ben Arfa en 10, le rêve de tellement de gens, d’observateurs, ça donne quoi ? Comme d’habitude. J’élimine un ou deux joueurs et je ne fais rien après. C’est insupportable, mais son talent est immense… il paraît !
Le PSG, même mal, attaque. Les corners à la pelle inquiètent à chaque fois les Bulgares, mais ça ne passe toujours pas. Dans le jeu placé, face au bloc défensif, ça manque de créativité. Les croqueurs de ballon offensifs gâchent toujours tout !
Emery pourrait changer quelque chose, mais quoi ? Qui sortir ? Tous ! Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Le déchet technique est tellement énorme ! On peut parler du jeu collectif, affreux, mais individuellement, les Parisiens semblent faire exprès de planter le jeu de l’équipe ! On dirait que chacun des joueurs offensifs semble vouloir jouer les sauveurs.
La seule solution, un peu comme à l’aller, c’est que les Bulgares s’effondrent physiquement dans la dernière demi-heure. Ça prend tournure quand sur une mauvaise appréciation de la défense, Cavani, égalise ! 1-1. Le temps sera peut-être le seul allié du PSG.
A défaut de bien jouer, Paris presse un peu plus. Mais la récupération du ballon est encore bien lente. Pire, c’est désordonné et ça laisse des espaces. Les Bulgares sont moins fringants, mais ne sont pas bousculés. Sur une erreur folle de Marquinhos, Ludogorets met un 2e but ! C’est incroyable. Après Thiago Silva, c’est l’autre défenseur central qui se déchire. Déjà à Montpellier, les deux avaient été faibles. L’état d’esprit des joueurs pose questions et pas qu’une ! Incompréhensions tactiques ? Le message d’Emery ne passe pas ? Je veux bien entendre ça, mais pour battre cette équipe, il suffit de jouer un minimum, non ? Tout est remis en question au PSG aujourd’hui. Le recrutement, la direction sportive, la greffe Emery. Les choix du coach ? Faire de Ben Arfa le meneur de jeu, mais quand va-t-on ouvrir les yeux sur son réel niveau ?
Plus globalement, tous les joueurs, entretenus dans ce club à éviter les responsabilités, pourraient aussi, à l’occasion, se regarder dans un miroir ! Le nul arraché ne change évidemment rien. 2-2 devant Ludogorets. Le PSG a certainement vécu l’une des pires soirées de son histoire européenne.