Riolo : « Première manche pour le Real… »

Retour sur Real/Bayern (1-0), demi-finale de Ligue des Champions…

Après le verrou de Mourinho, après avoir mendié du jeu pendant toute une soirée, ce Real/Bayern donnait vraiment envie.

Le jeu pour le Bayern, la possession aussi, face aux contres rapides du Real ? C’est le scenario attendu. Sans Gareth Bale, le Real est handicapé. Sa vitesse est capitale dans le plan de jeu madrilène.

Le match prend vite la tournure attendue. Le Bayern s’installe très haut. Le Real aligne un 442. Les deux lignes de 4 sont bien à plat en phase défensive. Ce 442 à plat, c’est donc le plan d’Ancelotti.

Le pressing d’entrée du Bayern est excellent. La recherche de réduction d’espace coordonnée. Comment le Real va pouvoir trouver un « trou » ? De façon inattendue, sur quasiment sa première réelle sortie. En 3 passes. Benzema termine l’action du 1/0. Ça ne change rien pour le Bayern qui repart dans son idée. Le Real livre une vraie lutte physique et cherche à aller le plus vite possible à la moindre récupération. Cristiano rate une balle de 2/0. Impensable pour lui !

Après 35 minutes, le Bayern en est à 75% de possession. C’est beaucoup à ce niveau. Mais on ne peut pas dire que le Real souffre. Possible aussi qu’à force de défendre, d’être aussi attentif, le Real va se fatiguer plus vite. Sans être replié dans l’autobus, les Madrilènes défendent et ont le souci de sortir proprement, de ne pas balancer.

Juste avant la pause, alors que le Bayern écrase le match, le Real a une 3e occasion nette. Quand on a aussi peu le ballon, manquer ça, c’est une énorme frustration.

Possession nette, emprise sur le match contre 3 grosses occasions, voilà le résumé de la première période.

Le début de la seconde propose un rééquilibrage. Le Real est bien plus haut. Volonté du Bayern de se donner plus de profondeur ? En tout cas, c’est pas forcément plus probant. Et si le jeu sur les côtés est primordial dans le plan de Guardiola, on peut constater que Ribery et Robben sont loin d’être décisifs. Le Français est trop discret, quant au Néerlandais, il accélère puis gâche trop souvent.

Le Real continue son match parfait. Au milieu Modric rayonne. On sent, malgré tout, que c’est dur physiquement, mais ce 1/0 est excellent. Guardiola change. Lahm repasse à droite. Ce 0/1, Guardiola n’en veut pas. Il n’est jamais dans le calcul, toujours dans le jeu.

Petit à petit, on se dit que le Real ne peut pas tenir. Ça craque de partout et ça recule de plus en plus. Le Bayern semble décider à en profiter. Guardiola prend des risques. Quoi qu’il advienne de cette ½ finale, franchement, comment ne pas admirer sa vision du foot ? Cette volonté perpétuelle de jeu ? Par pitié qu’on ne dise pas ce soir que le Bayern a été caricatural. Cet élément de langage dont on abuse quand on ne veut plus réfléchir, quand on ne sait plus quoi dire. Devant un tel match, on n’a pas le droit de se réfugier derrière des analyses aussi courtes…

Le Real tient son avance, s’accroche. Ça prend presque un aspect sacrificiel. Jusqu’au bout le plan tactique tient. Jusqu’au bout Modric aura tenu le milieu. Impossible de savoir si ça suffira dans une semaine à Munich. Mais avec un but d’avance et forcément une poignée d’opportunités, le Real peut sérieusement envisager de rester en course pour sa « decima »…

Après le match mou d’hier soir, on a assisté une rencontre d’un très haut niveau, d’une intensité remarquable. C’est la qualité des deux équipes, des joueurs et des coachs qu’il faut mettre en avant…

En début de soirée, il y avait deux matches de L1. Un petit PSG a gagné un petit match. Un pas de plus vers un titre acquis depuis longtemps. On comptera un jour le nombre de bons matches joués par le PSG cette saison ? Peut-être pas autant qu’on a bien voulu le dire trop longtemps. Dans le même temps, l’OL est allé chercher un point à Toulouse. La 5e place étant qualificative pour l’Europa League, c’est un point important pour Lyon. Un petit compte d’épicier, il n’y a que ça à retenir de ces deux rencontres…

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La rédaction