Une « finale » pour grandir

Malgré une entame poussive dans le groupe B, les Lillois ont l’occasion de se qualifier pour les 8e de finale de la Ligue des champions en cas de succès face aux Turcs de Trabzonspor ce mercredi (20h45). Et poursuivre ainsi leur croissance sur la scène européenne.

Et si, finalement, Lille avait de la chance ? Après deux matchs nuls bêtement concédés face au CSKA Moscou (2-2) et à Trabzonspor (1-1), puis deux défaites plus logiques face à l’Inter Milan (1-0, 2-1), lors des quatre premières journées, le LOSC peut encore espérer se qualifier pour les 8e de finale de la Ligue des champions. Un succès face aux Turcs et les champions de France en titre se hisseraient parmi les 16 meilleures équipes d’Europe. Un petit miracle au vu du retard (à l’allumage) pris par les Nordistes. « On a un groupe de compétiteurs, on sait ce qu'il nous reste à faire, lance Rudi Garcia, l’entraîneur nordiste. On a joué une demi-finale à Moscou (victoire 2-0, ndlr), on n'avait pas d'autre choix que de la gagner et on l'a fait. Et demain (ce mercredi 20h45), c'est notre finale. Eencore une fois, une finale ça ne se joue pas, ça se gagne. »

Privé de Benoît Pedretti, souffrant de la hanche, mais avec Idrissa Gueye de retour dans le groupe, le LOSC devrait évoluer en 4-2-3-1, avec le trident Payet-Cole-Hazard en soutien de Moussa Sow. Quel que soit le schéma tactique mis en place, Rudi Garcia connaît de toute façon la stratégie à adopter. « L'avantage du scénario, c'est que l’on n'a pas de questions à se poser et on jouera comme d'habitude, annonce l’entraîneur lillois. On a plutôt un jeu qui est porté vers l'attaque. On a l'ambition de marquer un but de plus que l'adversaire. On ne va rien changer pour ce match-là. »

La mise en garde de Landreau

Face au 5e du championnat turc (2e à un point devant le LOSC dans le groupe B) et ses 4 000 supporters attendus dans les tribunes du Stadium Nord de Villeneuve d’Ascq, les Lillois partent favoris. Mais Mickael Landreau, du haut de ses 32 ans et 15 matchs de Ligue des champions, met en garde ses coéquipiers : « Si Trabzon est là aujourd’hui, ce n’est pas par hasard. » En cas de qualification, l’image du club après ses deux trophées hexagonaux (championnat – Coupe de France) conquis l’an passé prendrait un peu plus d’envergure en dehors de nos frontières et la côte d’un Eden Hazard, dans le viseur des grands clubs européens, pourrait par exemple monter s’il brille aussi en Ligue des champions. « C’est une compétition importante et dans la mesure où le club continue d’évoluer très positivement, chaque élément qui peut favoriser l’exportation est quelque chose de positif », souligne le portier lillois. D’autant plus important que, cette fois, il n’y aura pas de session de rattrapage…