Ligue des Nations: la mairie d'Udine refuse d'associer son image au match Italie-Israël

La Stadio Friuli d'Udine hébergera le match Italie-Israël le 14 octobre, une rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la Ligue des Nations. Gabriele Gravina, le président de la Fédération italienne de football, espérait que la mairie locale apporte son patrocinio à l'événement, son patronage (ou parrainage) en français.
Une adhésion symbolique, rendant possible l'utilisation de l'image de la ville, que l'édile de centre gauche Alberto Felice De Toni et son conseil municipal ont refusé de donner, révèle l'Ansa ce mercredi 17 juillet. Interrogé par l'agence de presse italienne, la mairie estime que l'attribution d'un patrocinio "pourrait créer de la division, Israël étant un pays en guerre".
Et d'ajouter: "Le patronage est accordé à des initiatives à but non lucratif et ce n'est pas le cas. Des exceptions sont prévues uniquement dans le cas d'événements caritatifs, ce qui n'est pas le cas du match, et dans le cas de des événements qui apportent un prestige particulier à l'image de l'administration".
Une "mauvaise" décision?
Cette décision de la mairie d'Udine n'a pas manqué de faire réagir à l'échelle nationale. Luca Ciriani, ministre des Relations avec le Parlement, la qualifie de "mauvaise".
"Le sport et la politique devraient rester distincts, notamment parce que l'équipe nationale représente tous les Israéliens, qu'importe le jugement qu'ils portent sur leur gouvernement, qui est et reste une démocratie", affirme ce membre de Fratelli d'Italia, la formation d'extrême droite de Giorgia Meloni.
Membre du même parti, le député Emanuele Loperfido déplore un choix "embarrassant et incroyable". "En niant le patronage de cet événement très important, le maire démontre qu'il est l'esclave des impulsions pro-palestiniennes de sa majorité", ose-t-il.
Belgique-Israël délocalisé en Hongrie
Ces dernières semaines, le débat sur la réception de l'équipe d'Israël s'était déjà emparé d'un autre pays de ce groupe de Ligue des Nations, à savoir la Belgique. Pour des raisons de sécurité, la ville de Bruxelles a décidé en juin de passer son tour. Le 16 juillet, après consultation de plusieurs municipalité, la Fédération belge a même déclaré que la rencontre ne serait pas disputé sur son sol mais en Hongrie.
La France, elle, affrontera Israël le 14 novembre pour son grand retour au Stade de France après les Jeux olympiques. À ce stade, la polémique n'a pas encore franchi les frontières hexagonales.
En attendant, l'équipe nationale de l'État hébreu participera aux Jeux olympiques. Elle disputera son premier match face au Mali, le 24 juillet, au Parc des Princes. D'après Le Parisien, la rencontre se jouera sous haute surveillance, les deux nations entretenant des "relations (qui) ne sont pas amicales".