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Ukraine-Belgique: les très nombreux défis de Rudi Garcia pour sa première avec les Diables Rouges

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Nommé sélectionneur de la Belgique en début d'année, Rudi Garcia dirige son équipe pour la première fois contre l'Ukraine en Ligue des nations. L'entraîneur français doit rassurer les supporteurs, mais aussi ses joueurs.

Deux mois après sa nomination, Rudi Garcia fait ses grands débuts comme sélectionneur de la Belgique. Successeur de Domenico Tedesco, l'entraîneur français de 61 ans doit affronter deux fois l'Ukraine dans le cadre des barrages de promotion-relégation de la Ligue des nations. Le premier match est prévu à Murcie ce jeudi 20 mars (20h45). Le second est programmé à Genk ce dimanche 23 mars (20h45).

Reconstruire le vestiaire

C'est peut-être l'objectif principal de Rudi Garcia: reconstruire une unité dans le vestiaire. Une première étape a été réussie avec le retour de Thibaut Courtois, qui avait déserté depuis deux ans en raison d'un conflit avec Domenico Tedesco. "Qu'on n'en parle plus à partir de maintenant. Je suis soulagé", a-t-il déclaré en conférence de presse. Sans pour autant présenter des excuses, le gardien du Real Madrid a admis "des erreurs" et expliqué avoir "parlé devant les joueurs pour que tout soit clair car beaucoup de choses fausses ont été dites".

Des explications que Koen Casteels n'a pas voulu entendre. Le gardien de 32 ans, qui a assuré l'intérim au poste de titulaire, a décrété sa retraite internationale à la suite de ce revirement de situation. Avec une sortie médiatique fracassante: "Je trouve un peu étrange que Thibaut Courtois puisse décider lui-même s'il peut revenir. Et je trouve très étrange que la fédération fasse volte-face de cette manière et déroule le tapis rouge. Il y a beaucoup de joueurs qui pensent la même chose que moi". Une mise en porte-à-faux que le cadre Youri Tielemans n'a pas apprécié: "Ce que Koen a dit n'était pas nécessaire. C'est une nouvelle bombe dont le groupe n'avait pas besoin".

Hormis ce bémol venu de l'extérieur, aucune dissonnance ne se fait entendre dans le groupe pour le moment. Romelu Lukaku, qui a lui aussi douté de son avenir, illustre ce nouvel état d'esprit: "La flamme intérieure est revenue. J'ai eu des conversations avec Rudi Garcia. (...) Je lui ai expliqué pourquoi la flamme me manquait. Je me suis dit «vas-y, on continue». On essaie de créer quelque chose de nouveau et de réaliser des belles performances".

Romelu Lukaku
Romelu Lukaku © Icon Sport

Reste une question: qui sera capitaine? Ce sujet a été l'étincelle dans la brouille entre Tedesco et Courtois. Pour ce rassemblement, Rudi Garcia a tranché: Romelu Lukaku pour le premier match, "parce qu'il a le plus grand nombre de sélections", puis Kevin De Bruyne lors du second. Le choix définitif sera acté en juin pour le début des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

Un premier enjeu sportif

Pour son premier match, Rudi Garcia fait déjà face à un match couperet. Certes, ce n'est qu'une question de maintien en division A de la Ligue des nations. Une relégation en ligue B n'aurait pas beaucoup de conséquences sportives. Mais cela ferait mauvais genre. Et ce serait une très mauvaise nouvelle pour les comptes de la fédération belge.

"Il faut gagner", a en tout cas affirmé Rudi Garcia, qui a bien l'intention de s'éviter des problèmes avec un bon résultat. "Il faudra être ambitieux dans le résultat et dans le jeu", a-t-il ajouté, promettant de vouloir "jouer bien".

Obtenir des réponses

Sur le terrain, Rudi Garcia a deux chantiers majeurs: la défense et Kevin De Bruyne. Les jeunes Koni De Winter (22 ans, Genoa) et Ameen Al-Dakhil (23 ans, Stuttgart) pourraient prendre du galon en l'absence d'Arthur Theate, forfait.

Quant à Kevin De Bruyne, il s'agit de savoir s'il est toujours dans le coup. Le milieu offensif de 33 ans est l'ombre de lui-même cette saison à Manchester CityPep Guardiola n'en fait même plus un titulaire indiscutable. La faute à sa fragilité physique, et peut-être une fatigue mentale. Pour l'heure, tout indique que Rudi Garcia compte bien construire l'équipe autour de lui. Mais la vérité du terrain pourrait changer la donne.

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon Journaliste RMC Sport