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Maxime D'Arpino (Ostende): "Je suis revanchard"

Maxime D'Arpino avec Ostende fin 2020

Maxime D'Arpino avec Ostende fin 2020 - ICON Sport

Arrivé à Ostende (Belgique) il y a un an et demi, Maxime D’Arpino vit une deuxième saison moins aboutie collectivement avec une équipe – 15e en championnat-  qui a connu de nombreux changements l’été dernier. Présidé par Gauthier Ganaye, qui gère également Nancy (Ligue 2), Ostende vient de perdre Alexander Blessin, l’entraîneur dont était très proche Maxime D’Arpino. Le Français espère désormais finir au mieux saison. Formé à Lyon, le Français n’a jamais eu sa chance à l’OL. A 25 ans, cela reste une frustration pour le natif de Villeurbanne.

Vous vivez votre deuxième saison en Belgique, vous y avez trouvé ce que vous cherchiez?

Oui, je voulais surtout du temps de jeu. J’ai eu un peu d’appréhension en arrivant en Belgique mais j’ai découvert un championnat avec de l’intensité et de la qualité technique. Certaines équipes ici n’ont rien à envier à la Ligue 1. On le voit avec Bruges en Ligue des champions. Après il y a 6 ou 7 équipes fortes et derrière c’est un peu plus compliqué. Mais j’estime que je ne me suis pas trompé en venant ici. Le président m’a vendu un projet sur deux ans, avec un but: me vendre ensuite.

En quittant Lyon après deux ans de prêt à Orléans, vous vouliez absolument évoluer dans une division1 européenne, pourquoi?

J’avais besoin de franchir une étape. Je jouais en Ligue2 en France et pour l’exposition, c’était mieux de passer par une D1 en Europe. J’ai eu des propositions en D2 anglaise notamment, mais je sentais que c’était mieux pour moi de venir en Belgique. L’entraîneur m’a montré qu’il me voulait, qu’il souhaitait utiliser mes qualités et c’est important. C’est d’ailleurs la première chose qui compte pour moi, le discours de l’entraîneur.  Vous savez, j’ai souvent entendu: "Tu es bon techniquement avec le ballon, mais sans le ballon, tu ne récupères pas de ballon, donc tu ne vas pas jouer." Ou alors que j’étais trop petit… Ce n’est pas ce que l’entraîneur ici m’a fait sentir. Et après six mois en Belgique, j’étais numéro 1 statistiquement en récupérateur de ballons. Je peux vous donner un exemple qui m’a marqué. A Orléans, mon entraîneur me disait:  "Si tu veux toucher des ballons, va en récupérer tout seul", quand on avait une discussion sur mon utilisation. J’ai trouvé en Belgique, un entraîneur qui a su utiliser mes qualités.

Pourquoi ne pas avoir signé en Ligue 1 du coup?

Il fallait attendre car je n’étais pas le choix numéro 1 des clubs. Donc j’ai voulu aller dans un endroit où j’étais désiré. J’ai fait 63 matches d’affilés à mon arrivée avec Ostende, c’était important pour ma progression. Puis j’ai pu découvrir un autre pays, une autre culture…

Il y a toujours cette déception chez vous de ne pas avoir réussi à Lyon, votre club formateur?

Oui toujours. Il y a toujours une forme d’incompréhension parce que j’étais le groupe professionnel pendant l’été, avant que je signe à Orléans. Le staff était très content, mais Hubert Fournier s’est fait virer par la suite et Bruno Genesio est arrivé. A 20 ans, je ne pouvais même plus jouer avec la réserve car il fallait laisser la place à des joueurs plus jeunes. C’est quelque chose de fort. J’ai eu le sentiment que mon monde s’est arrêté… Ça a été un moment très difficile pour moi.

Peut-on dire que vous êtes revanchard?

C’est le bon mot je pense. Je pense que j’ai été un peu oublié par le football français. Mais tout ça me sert aujourd’hui et ça va me servir pour la suite.

Loïc Tanzi