Patience et longueur de temps !

C'était le scénario que même Lyon avait imaginé. Une défaite hier soir à Bordeaux (0 - 1) mais un billet historique pour le dernier carré de la Ligue des Champions. Claude Puel, l'avait bien fait comprendre d’ailleurs sur la feuille de match. Le minimum de risque pour un maximum de bonheur.
Ce sera donc, justement Claude Puel - l'entraîneur le plus décrié par les supporteurs et souvent même par ses joueurs - qui a réussi à offrir à Jean-Michel Aulas sa première demi-finale de la plus belle des épreuves. La 10ème campagne de qualification avec un tour préliminaire en prime et voilà que se dessine les contours du début d'une saga européenne ! Ce fut, certes long à venir comme ce fut le cas ou presque pour tout dans l'histoire de ce club. Une véritable passion pour les chiffres qui comptent.
23 ans de présidence pour un homme, Jean-Michel Aulas brocardé entre la fin des années 80 et le début de la décennie suivante quand tout le monde pense que ce jeune quadra à l'époque a les yeux plus grands que le ventre. 15 ans d’attente pour obtenir son premier titre de Champion de France. 98 enfin pour le nombre de match de Ligue des Champions et ce soir du 7 avril 2010 qui consacre, enfin, la première participation à une demi-finale européenne pour Lyon depuis 1964 alors en Coupe des Coupes.
L’OL peut donc emprunter sans regret la morale du fabuliste : « Patience et longueur de temps ... » car en cette année où personne ne l’attend. Lyon, 9 mois après le départ de Juninho et de Karim Benzema, deux stars qui décident de tourner la page d'une histoire imparfaite : « Chronique d’une traversée du désert annoncée ... », s’incruste dans la cour des grands. La persévérance, encore une fois, de Claude Puel a payée et le technicien lyonnais nous annonce un printemps ambitieux ou la chronique d'un club à écrire désormais en se rapprochant, cette fois-ci, des sommets. Car il ne faut surtout pas oublier, ce matin, que de jouer le Bayern (les 21 et 27 avril prochain) n'est certainement pas une fin en soit. A présent, un seul objectif : Voir Madrid et s'endormir avec des rêves plein la tête et dormir sur ... ses deux oreilles !
Jano.