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Pour Luis Enrique, jouer sans public est "plus triste que de danser avec sa soeur"

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Pas franchement emballé par la reprise à huis clos de la Bundesliga, Luis Enrique estime que les matchs sans spectateurs en tribunes ont bien peu d'intérêt, même s'ils peuvent "aider à surpasser le confinement". Un point de vue résumé par une drôle de comparaison.

Le sens de la formule. Interrogé mercredi sur la question du huis clos dans le football, Luis Enrique a tenté une étonnante comparaison. "Jouer sans public? C'est plus triste que de danser avec ta propre sœur. Ce n'est pas beau. J'ai regardé le foot allemand, et c'est lamentable. On entend les insultes, on perd l'intimité des bons moments... ", a déclaré le sélectionneur de la Roja lors de son passage dans l'émission espagnole Colgados del aro ("les Perchés du panier"), diffusée sur YouTube.

"Mais il faut aussi comprendre que c'est un business qui génère beaucoup d'argent, et que, même si le spectacle est loin d'être à la hauteur de quand il est proposé avec des gens (dans les tribunes), il peut aider à surpasser le confinement. Recommencer à voir du football ou du basket, c'est intéressant", a ajouté celui qui est revenu à son poste en novembre 2019 à la place de l'actuel technicien de Monaco, Robert Moreno. A la place des joueurs, Luis Enrique aurait "aimé revenir jouer le plus vite possible".

"J'ai zéro peur"

"Je n'ai aucune crainte. J'ai eu un peu peur pour les gens âgés que j'apprécie et qui peuvent souffrir de cette maladie. Mais au niveau personnel, j'ai zéro peur", a assuré le technicien, alors que l'épidémie de coronavirus a fait plus de 27.800 morts en Espagne depuis son apparition en Chine fin 2019. Il a confié que, pour lui, le confinement est passé vite: "Avant le confinement, j'ai eu un zona pendant deux semaines, et je suis resté affaibli. Maintenant, je me sens bien. J'ai eu quelques gênes physiques à cause de l'inactivité, mais heureusement, je peux aller au jardin et j'ai un home trainer. Je me suis créé des routines, et les jours ont passé vite. J'apprends l'anglais et je regarde des matchs de la sélection pour tirer des conclusions."

Concernant l'Euro déplacé à l'été 2021, il a expliqué que "l'incertitude nous pénalise tous et fait peur". "On avance au jour le jour, a-t-il souligné. On attend que toutes les activités reprennent, le football, parce que l'on fait ce qui nous plaît le plus, et ensuite on recommencera avec des matchs amicaux. En théorie, la sélection devrait jouer des matchs amicaux en septembre, comme toujours (des matchs de Ligue des Nations contre l'Allemagne et l'Ukraine, en réalité). Mais l'essentiel est ailleurs maintenant, donc patience."

RR avec AFP