Pourquoi le PSG va trembler face au Barça

- - AFP
Parce que Zlatan ne sera pas là
C’est la grosse tuile pour le PSG. L’absence qui peut tout changer. Zlatan Ibrahimovic, toujours en délicatesse avec son talon, ne sera pas sur la pelouse du Parc des Princes, ce mardi, pour défier le Barça. Le géant suédois, son sens du but, sa technique et son charisme, vont cruellement manquer à Paris. De quoi faire planer le spectre du quart de finale retour perdu à Chelsea au printemps dernier. « Bien sûr qu’avec lui, on est plus performant, regrette Laurent Blanc. Il faudra compenser l’aura qu’a Ibra sur le terrain par un collectif vraiment performant». Sans leur taulier, les champions de France vont devoir s’émanciper et prendre leurs responsabilités dans ce choc XXL. Mais en sont-ils capables ? « C’est un moment très important pour nous, où on a besoin de lui, mais il n’est pas prêt, résume Maxwell, son pote de toujours. A nous de faire sans lui et de lui donner la possibilité de continuer à vivre dans cette compétition. » Sans Thiago Silva, toujours en phase de reprise, ni Ezequiel Lavezzi, touché aux ischio-jambiers, l’affaire s’annonce quand même très compliquée.
Parce que les Catalans marchent sur l’eau
Depuis la reprise, c’est une véritable machine. Six victoires, un nul et aucune défaite (toutes compétitions confondues). C’est peu dire que le Barça marche sur l’eau en ce début de saison. Porté par un duo Messi-Neymar carrément irrésistible, les Catalans planent sur la Liga. Avec 17 buts inscrits et aucun encaissé, leur parcours frôle la perfection. Sous la houlette de Luis Enrique, la formation blaugrana a retrouvé de la cohérence et une assise défensive cet été. Un collectif au sein duquel Jérémy Mathieu et Ivan Rakitic, arrivés durant l’intersaison, apportent un vrai plus. » C’est surprenant qu’ils n’aient toujours pas encaissé de but, observe Maxwell. Ça démontre toute la qualité défensive de cette équipe. Quand ils perdent le ballon, ils mettent beaucoup d’intensité pour le récupérer. » Un exemple à suivre pour Paris et ses sautes de concentration. « Ils ont une vraie philosophie, avoir le ballon et être dangereux, admire Blanc. On va rencontrer, je ne vais pas dire nos maîtres, mais presque ! » Malgré cette impression de toute puissance, le Barça a tout de même eu beaucoup de mal à battre l’Apoel Nicosie pour son entrée en lice dans cette Ligue des champions (1-0). Peut-être une lueur d’espoir pour David Luiz et ses troupes…
Parce que les Parisiens n’avancent pas
S’ils sont toujours invaincus cette saison, les Parisiens enchainent surtout les matches nuls et les sorties inquiétantes. Après sept journées, ils pointent à la quatrième place de la Ligue 1. Loin, très loin, de l’équipe qui écrasait le championnat avec classe la saison passée. Entre la méforme de certains cadres, la maladresse des attaquants et les errements de la défense, ce PSG là ne fait plus du tout rêver. « C’est toujours très difficile de reprendre après une compétition comme la Coupe du monde, plaide Maxwell. On n’était pas tous ensemble pour le stage de début de la saison. On travaille chaque jour et on donne 100% pour retrouver la forme de l’année dernière, mais ce n’est pas facile. Je pense qu’on manque un peu d’intensité ». Face aux stars catalanes, il faudra hausser le ton, jouer plus vite, plus juste. Et surtout retrouver l’étincelle. Sous peine de voir l’orage s’installer pour de bon. « La possession du ballon, on l’a à peu près comme l’année dernière, analyse Blanc. Mais dans nos temps forts, on est un peu moins dangereux ». C’est bien ça le problème.
Parce que Blanc est sous pression
Après le doublé décroché la saison dernière, Laurent Blanc a profité de l’été pour prolonger son contrat jusqu’en 2016 et empocher un joli chèque au passage. Avec la bénédiction de Nasser Al-Khelaïfi. Quatre mois plus tard, l’idylle n’est plus aussi évidente entre « le Président » et les dirigeants qataris. Les mauvais résultats et le faible niveau affiché par les partenaires de Thiago Motta ont fragilisé sa position. S’il ne semble pas encore en danger, son incapacité à redresser la barre commence à inquiéter. Autant dire que ce match face au Barça peut jouer un rôle important dans le futur de Blanc à Paris. Après l’élimination douloureuse à Chelsea, un nouveau couac contre un cador européen serait très mal vécu en interne et dans les palais de Doha. Conscient de la pression qui pèse sur ses épaules, Blanc est d’ailleurs apparu particulièrement à cran lors de ses dernières conférences de presse. Critiqué pour sa frilosité tactique et son obsession pour le 4-3-3, le Cévenol se sait attendu au tournant. Pas l’idéal pour aborder un tel rendez-vous.