Arsenal-Chelsea, tops et flops: Les Blues renversent des Gunners qui ont tout gâché

Longtemps menés au score, les Blues de Chelsea ont finalement décroché la victoire ce dimanche (2-1) sur la pelouse d’Arsenal grâce notamment à une incroyable bévue du gardien adverse. Mikel Arteta concède sa première défaite en tant qu’entraineur des Gunners malgré une prestation encourageante.

LES TOPS

L’essence a manqué dans le réservoir des Gunners

Il est encore trop tôt pour mesurer la marge de progression des Gunners, mais les intentions de jeu affichées à l’Emirates Stadium augurent d’un redressement prometteur. Mikel Arteta a prévenu la veille, le chemin à parcourir sera long et sinueux. Le résultat final (2-1 pour Chelsea) est là pour en témoigner. Mais l’intensité et la volonté d’en voir le bout, elles, sont déjà présentes. Les promesses entrevues se sont exprimées par une envie de prendre l’ascendant avec un pressing haut et des attitudes tranchantes.

C’était le souhait exprimé par l’entraîneur: de l’agressivité pour créer l’élan et décoller. Mesut Özil en est le symbole. La position du meneur de jeu allemand entre les lignes, la simplicité et la justesse de son jeu balle au pied, ont posé beaucoup de problèmes aux Blues. Et quand ils ont renoncé au ballon, les joueurs d’Arsenal ont défendu avec beaucoup de courage et d’abnégation en 4-4-2. Malheureusement pour eux, l’énergie déployée à défendre leur maigre avantage ne leur a pas permis d’accrocher la victoire.

Lampard se trompe… et bouscule les plans adverses

Frank Lampard peut lever les yeux, le salut de son équipe est un peu tombé du ciel. Enfin, pas tout à fait. Méritant à Tottenham après un coup tactique osé qui a porté ses fruits et déstabilisé la formation de José Mourinho, moins inspiré contre Southampton (0-2, il avait pour l’occasion, reconduit la défense à trois, pourtant peu convaincante face aux Saints.

Ce fut une nouvelle fois un échec, Tomori et Zouma ayant eu un mal fou à gérer la profondeur et l’agressivité des joueurs adverses dans leurs projections vers l’avant. De manière générale, son équipe a manqué de tout et n’était pas organisée pour gérer le pressing des Gunners. Le technicien anglais a donc cherché la bonne formule sur son banc.

Et il n’a pas tardé à la trouver. Le 4-3-3 mis en place après la sortie de Jorginho a permis à ses joueurs de reprendre la possession du ballon et d’obliger les Gunners à défendre. Ses choix en seconde période ont également fait basculer la rencontre en sa faveur, bien aidé, il est vrai, par une énorme bévue du gardien adverse, qui a remis Chelsea sur les rails.

Aubameyang, serial scorer

L’ouverture du score des Gunners sur coup de pied arrêté ne rend pas justice à la production des Gunners dans les trente premières minutes de ce match, mais elle récompense le début de saison de Pierre-Emerick Aubameyang.

Buteur cette semaine à l’occasion du Boxing Day, le Gabonais a inscrit son treizième but de la saison, le quinzième toutes compétitions confondues, et revient à quatre unités de l’actuel meilleur buteur, Jamie Vardy.

Sur un corner tiré par Özil côté gauche, Aubameyang a plongé dans le dos d’Emerson, censé fermer au second poteau, pour battre le gardien adverse de la tête à bout portant sur une déviation de Calum Chambers. Aubameyang s’est également illustré par une énorme activité, avec plusieurs retours défensifs pour soulager son arrière-garde.

LES FLOPS

Les Blues complètement dépassés

Il faudra certainement se plonger dans les livres d’histoire pour trouver trace d’une telle domination des Gunners contre Chelsea qui n’aura, certes, duré qu’une demi-heure à l’Emirates Stadium. Mais elle a probablement réchauffé le coeur de nombreux supporters en dépit du score final. C’est bien simple, entre la première et la trentième minute de ce match, les Blues n’ont pas existé sur la pelouse d’Arsenal.

Complètement dépassés dans l’engagement, les joueurs de Frank Lampard ont commis beaucoup de fautes et peuvent s’estimer heureux d’avoir récolté seulement trois cartons jaune (quatre au total) à l’issue de la première période. Averti à la 55e minute, Jorginho aurait dû récolter un second jaune, synonyme d’expulsion pour avoir accroché le bras de Guendouzi parti en contre, le tout sous les yeux de l’arbitre.

La bévue terrible de Bernd Leno

Le sport est injuste parfois, et Bernd Leno ne méritait pas ça. Mais sa sortie complètement manquée coûte très cher aux Gunners et à leur entraîneur, qui court toujours après un premier succès depuis sa prise de fonction.

Le gardien allemand, impeccable jusque là, a mal lu la trajectoire fuyante du centre de Mason Mount, finalement repris par Jorginho qui s’était libéré du marquage de Torreira. L'Italien n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond des filets pour égaliser.

Ce coup du sort a coupé les jambes des partenaires de Leno qui s’étaient beaucoup dépensés pour conserver leur précieux avantage. D'ailleurs, le second but de Chelsea ne doit rien au hasard. Le peu de lucidité qu'il restait à cette équipe s'est envolée en même temps que celle de son gardien.

La sortie sur blessure de Chambers

Arsenal a perdu le rythme après le sortie sur blessure de Calum Chambers. Il faudra sans doute patienter encore quelques heures pour connaître la nature et la gravité de la blessure du défenseur des Gunners, mais sa réaction sur le terrain nous a donné une première indication. Ce pourrait être grave.

Touché au genou gauche, Chambers s’est tordu de douleur au sol après un duel avec Abraham et a immédiatement réclamé le changement. Evacué sur civière, l’Anglais a quitté le stade. Le staff d’Arsenal prie désormais pour qu’il ne souffre pas d’une rupture des ligaments croisés.

QM