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Arsenal sans maître à bord

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Les Gunners d’Arsène Wenger sont privés pour les quatre prochains mois de Cesc Fabregas. Peuvent-ils s’en sortir ?

Cesc Fabregas est à Barcelone. Le joueur y a passé les fêtes de Noël en famille et sera toujours en Catalogne pour célébrer le passage à 2009. Il aurait sans doute préféré jouer au football cette semaine. Seulemen voilà, dimanche, à quelques secondes de la pause face à Liverpool (1-1), le capitaine des Gunners se lance dans un ultime tacle. Xabi Alonso aussi. Le choc entre les deux Espagnols n’est pas spectaculaire mais les conséquences sont terribles pour le Londonien. Cesc Fabregas grimace. Son ligament du genou droit vient de lâcher partiellement. Il ne retrouvera les terrains qu’au mois d’avril prochain. Pour Arsenal, le coup est difficile à encaisser. « Ma blessure a touché beaucoup de monde, affirme le milieu de terrain de 21 ans. Mais c’était mon tour. Je suis chanceux, ça aurait u être pire. » En plus du championnat, le champion d’Europe manquera les 8es de finale de la Ligue des Champions face à l’AS Roma et peut-être un quart de finale aller en cas de qualification. « Il va bien sûr nous manquer, regrette Arsène Wenger. Nous devons trouver une manière de compenser son absence. Et puis quand il reviendra, il nous aidera à passer la ligne en tête. »
Le manager d’Arsenal veut rester optimiste. Mais les Gunners ont perdu bien plus que leur capitaine. L’entre-jeu des Londoniens sera amputé de sa plaque tournante, de son leader technique naturel. « Nous avons des solutions en interne pour le remplacer mais il est plus que probable que nous allons recruter un joueur lors du marché des transferts pour le remplacer numériquement » affirme Wenger. Les pistes ne manquent pas.

Wenger : « Nous allons recruter »

Le stéphanois Blaise Matuidi est dans le viseur depuis longtemps. Le board pourrait passer à l’offensive plus tôt que prévu. A Saint–Pétersbourg, on avance que la star du Zénith Andrei Arshavin est également pressentie dans la capitale anglaise. Maxim Mitronov, directeur général du club russe : « Le Zénith est prêt à vendre Arshavin à Arsenal pour 20 millions d’euros. » Reste qu’après l’affaire Gallas et la cascade de blessés (Rosicky, Eduardo, Walcott…), Arsène Wenger se serait bien passé de cette nouvelle tuile. Mais le manager français en a vu d’autres. « Même sans Fabregas, nous pouvons continuer à prétendre au titre car personne ne se détâche dans ce championnat. » L’auto-persuasion saura-t-elle effacer l’absence ?

La rédaction - Aurélien Brossier