Chamakh dénonce le "manque de respect" de Wenger et "comprend Nasri"

Marouane Chamakh - AFP
Marouane, pourquoi avoir choisi Cardiff ?
J’étais libre en début de saison mais pas encore prêt parce que, dû à ma blessure, j’avais sept semaines (de convalescence, ndlr), plus le temps de reprendre et de faire une pré-saison, il m’a fallu un peu de temps. J’ai été apte fin septembre donc c’était difficile pour un club de me faire signer en juillet ou août. J’ai préféré attendre. J’ai eu des propositions du Moyen-Orient, de Chine, des Etats-Unis, mais j’ai préféré continuer l’aventure ici, même en Championship. En Angleterre, même à 32 ans, il n’y a pas ce cliché qu’on a France où l'on dit qu’on n’avance plus. Je pense que j'ai encore deux ou trois années devant moi. Je voulais encore continuer en Angleterre car j’aime cet état d’esprit, cette culture, ce football. Ils sont encore un peu amoureux du football.
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Pourquoi n’avez-vous pas réussi à vous imposer à Arsenal (2010-2013) ?
Quand j’ai commencé, ça s’est super bien passé. J’ai profité des blessures de Van Persie, ce qui m’a laissé le champ libre. J’ai joué pendant six mois, j’ai marqué des buts, j’ai été décisif. En janvier, Robin est revenu de blessure et du jour au lendemain, j’ai atterri sur le banc sans justification.
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En voulez-vous à Arsène Wenger ?
Oui, c’est clair que je lui en veux un petit peu parce que je pense que je méritais un temps de jeu supérieur à ce qu’il m’avait donné et promis. L’année s’est écoulée et, en début de saison, il m’a dit qu’on allait peut-être changer notre schéma tactique et que j’allais peut-être débuter avec Robin. Ce n’étaient que des promesses, il n’y a rien eu au bout. Cette année-là, Robin a tout explosé, il a été joueur de l’année. Je ne pouvais rien dire et je n’allais pas aller le voir (Arsène Wenger, ndlr) et lui dire que je devais jouer à sa place. Robin était beaucoup plus fort que moi.
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Estimez-vous qu’il vous a manqué de respect ?
Pour les objectifs que j’avais, je pense que c’était un petit peu un manque de respect. J’avais bien commencé et du jour au lendemain il m’éclipse comme ça... Il me demandait d’être patient, me disait que Robin n’allait pas enchaîner plus de dix matchs, qu'il allait se blesser, mais ça a duré toute une année. Il fallait à un moment donné que je prenne une décision et que je quitte le club.
Avez-vous eu des contacts pour revenir en Ligue 1 cet été ?
J’avais quelques contacts en Ligue 1 mais ça ne s’est pas fait. Au niveau salarial, on n’est pas tombés d’accord. Il n’y avait rien de concret, juste des discussions et puis de toutes façons mon objectif n’était pas forcément de revenir en Ligue 1.
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Vous êtes très proche de Samir Nasri. Selon vous, pourquoi son lien avec la France s’est cassé ?
Tout le monde a pu s’en apercevoir, il a toujours été le vilain petit canard. A chaque fois qu’il y avait un problème, c’était forcément lui et à un moment donné je pense qu’il en a eu marre et c’est normal. Lui il veut jouer, être joyeux, prendre du plaisir. Il a reçu un acharnement vraiment terrible, donc c’est vraiment compréhensible qu’il ait décliné la sélection plus tôt que prévu. S’il ne prend pas de plaisir en sélection et qu’il ne voit pas le côté positif, il a bien fait de tirer un trait sur tout ça. C’est normal, je comprends et si j’avais été à sa place, j’aurais fait la même chose.