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Chelsea : Villas Boas, c'est bientôt fini

La lune de miel est bien terminée entre Villas Boas et Abramovich

La lune de miel est bien terminée entre Villas Boas et Abramovich - -

Le sort du Portugais à la tête de Chelsea dépendra du 8e de finale retour de C1 contre Naples. En cas d’élimination, le Russe lui a promis la porte. Dans le meilleur de cas, il ne sera limogé qu’à l’issue de cette saison.

Le torchon brûle plus que jamais entre André Villas Boas et Roman Abramovich, et il pourrait bien n’être plus que cendres le 14 mars. Selon nos informations, plusieurs conversations se sont tenues récemment entre l’entraîneur et le milliardaire russe, au cours desquelles le technicien portugais aurait été avisé que sa survie au sein du club londonien dépendait de la qualification de Chelsea en 8e de finale de Ligue des champions contre Naples, le 14 mars prochain, soit un peu plus de trois semaines après la démonstration des Italiens (3-1). En cas d’échec, l’ancien coach de Porto serait alors prié de s’en aller, soit immédiatement, soit au terme de cette saison. Les relations entre les deux hommes n’ont jamais été au beau fixe depuis l’arrivée du Portugais à Stamford Bridge, et ce n’est pas le classement des Blues en Premier League (5e, 47 points) qui plaide en faveur du successeur de Carlo Ancelotti.

Pendant que Villas Boas joue sa tête, les prétendants au poste s’activent. Fabio Capello et Rafael Benitez tiennent la pole, mais ne souhaitent pas s’engager pour une pige de six mois. Surtout le premier, qui s’est montré catégorique. Enfin, n’oublions pas Pep Guardiola, tellement admiré par Abramovich. En revanche, la piste Mourinho ne semble pas être sérieuse. Le fait que le « Special One » se soit rendu à Londres pour y trouver un appartement semble plus lié à l’amour que porte ce dernier pour la capitale anglaise qu’à un éventuel transfert à Chelsea. Dimanche dernier, il a même essayé d’affréter un jet privé pour venir assister à la finale de la Coupe de la Ligue disputée à Wembley ! Bref, quel que soit le nom de son successeur, Villas Boas aborde la fin de la saison dans la peau de Claudio Ranieri à l’issue du cru 2003-04. Limogé à la fin de la saison (malgré une demi-finale de C1), l’Italien connaissait déjà son sort depuis longtemps, à tel point qu’on l’avait surnommé « the walking dead (le mort qui marche) »…

Il critique Torres, chouchou d’Abramovich

L’entretien accordé à la radio portugaise TSF, enregistré 48 heures après la défaite à Naples et diffusé ce lundi, n’a pas arrangé l’image de « AVB » en Angleterre. Le Lusitanien égratigne le style de jeu de Carlo Ancelotti (entraîneur des Blues de 2009 à 11), le Manchester City de Mancini et surtout, compare la situation de Fernando Torres à celles de Mateja Kezman et d’Andrei Chevtchenko, deux joueurs qui ont raté leur passage dans le club de la capitale. Un crime de lèse-majesté pour Roman Abramovich, fan n°1 de l’Espagnol.

Les critiques de Villas Boas s’apparentent à une stratégie de la terre brulée alors qu’il s’est d’ores et déjà mis à dos une partie du vestiaire, avec Lampard en chef de file, opposée a ses choix et ses méthodes. Plus que jamais, ses jours sont comptés.