City crée la panique

Sorti de son anonymat par Abou Dhabi Group, qui en a fait le club le pus riche du monde, Manchester City inquiète par sa puissance de feu. Même les plus grands clubs craignent de voir leurs stars s’envoler vers des cieux beaucoup plus rémunérateurs.

Nous sommes le 31 août dernier. Dans les dernières heures du mercato, Manchester City vient de frapper un grand coup en recrutant Robinho pour 42 millions d’euros. Un transfert record pour le club, rendu possible grâce à son nouveau propriétaire : le Abu Dhabi United (ADUG), basé aux Emirats Arabes Unis. Jusqu’alors, Manchester City était propriété de l’ancien premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra.

Acheté 258 millions d’euros, une goutte d’eau pour le groupe dirigé par Suleiman Al-Fahim, « l’autre » club de Manchester vient de passer du « statut de club de foot dont se moquent les chauffeurs de taxis londoniens au statut de club le plus riche du monde », comme le dit Noel Gallagher, leader du groupe Oasis et supporter inconditionnel de City.

Ferguson : « C’est de la folie ! »

« Nous voulons faire de City l’un des plus grands clubs qui soient. Nous entendons avoir le même impact sur Manchester City que Roman Abramovitch a eu sur Chelsea ces dernières années », déclaraient alors les nouveaux propriétaires. Et ils s’en donnent les moyens. Manchester City effraie même les grands d’Europe.

Dernièrement, Le Milan en a fait les frais. L’offre mirobolante de 120 millions d’euros pour Kaka a fait tourner les têtes. « On nous a dit qu'ils allaient avoir beaucoup d'argent à dépenser et de grands noms étaient évoqués. Mais que ce soit si excessif, c'est vraiment de la folie », témoigne le manager de Manchester United, Sir Alex Ferguson, pourtant habitué aux gros transferts. Finalement Kaka a préféré rester à Milan plutôt que de toucher les 550 000 euros hebdomadaires promis. Mais peu importe. Désormais le monde entier sait de quoi Manchester City est capable.

La rédaction Hubert Saint-Béat