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Hiddink : le coach de la relance

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Moribonde sous l’ère Scolari, Chelsea s’est relancée avec l’arrivée de Guus Hiddink. Invaincu depuis qu’il est à Stamford Bridge, le coach néerlandais a redonné des vertus aux Blues.

1. Une discipline de fer
En limitant l’usage des téléphones portables, en encadrant chaque interview accordée à la presse et surtout en imposant à ses joueurs de porter, à domicile comme à l’extérieur, le costume du club, le technicien néerlandais a ramené l’ordre dans la maison bleue. S’il ne fait pas encore l’unanimité dans le vestiaire, l’ancien guide du PSV Eindhoven impose déjà le respect. « Il a un vrai charisme et une grosse personnalité. Il n’a besoin de beaucoup de mots pour se faire comprendre », concède Michael Ballack.

2. Un mental de vainqueur
Avec Hiddink, Chelsea n’a dû se contenter pour le moment que de succès étriqués (0-1 devant Aston Villa, 1-0 contre la Juventus, 2-1 face à Wigan et 0-1 sur la pelouse de Portsmouth). Mais à chaque fois, les Blues ont gagné leurs matches avec leurs tripes, ce qu’ils n’arrivaient plus à faire à la fin de l’ère Scolari. Mieux, ces derniers, à travers leur coach, retrouvent un discours d’ambitieux et visent encore le titre. « Ce sera difficile mais pas impossible. Je ne suis pas là simplement pour passer le temps jusqu'à la fin de la saison. Ce n'est pas mon état d'esprit. »

3. De la fraîcheur sur le terrain
« Nous avons de jeunes joueurs prometteurs, voilà pourquoi on se doit de garder un œil sur eux. Et s'ils ont les qualités nécessaires, il n'y a pas de raison pour qu'ils ne jouent pas. » Ainsi, le polyvalent – milieu défensif, défenseur central ou latéral droit – et international Espoir anglais Michael Mancienne a ainsi pris part aux trois derniers matches de son club, n’en déplaise à Paulo Ferreira, Belletti ou Ivanovic. Un signe fort de la concurrence voulue par Hiddink et qui devrait s’intensifier avec les retours d’Essien et de Ricardo Carvalho.

4. Un Cech de haut niveau
L’ancien portier de Rennes peut à nouveau travailler en étroite collaboration avec Christophe Lollichon, qu’il avait fait venir exprès de Bretagne pour assurer ses entraînements. Limité dans ses prérogatives par Luiz Felipe Scolari, qui n’appréciait pas la relation privilégiée qu’il entretenait avec l’international tchèque et qui souhaitait mettre à sa place l’un de ses adjoints, Carlos Pradicelli, Lollichon a retrouvé sa liberté avec Hiddink. Résultat ? Cech monte en puissance et n’a encaissé qu’un seul but en quatre matches, face à Wigan.

5. Un vrai duo d’attaque
Contrairement à son prédécesseur brésilien, Guus Hiddink croit en la complémentarité entre Anelka et Drogba. Le technicien néerlandais mise beaucoup sur l’association des deux hommes pour dynamiser l’attaque des Blues. Si, exceptionnellement face à la Juve, ce dernier a demandé plus de présence dans le travail défensif au Français, à l’entraînement comme en match d’ailleurs, Hiddink réclame beaucoup de permutation de la part de ces deux attaquants. Et pour l’instant (un but chacun en t rois associations), ça marche.

La rédaction - Alix Dulac