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L’Angleterre sélectionne Hodgson

Roy Hodgson

Roy Hodgson - -

Roy Hodgson, actuel entraîneur de West Bromwich Albion, va être nommé sélectionneur de l’Angleterre dans les prochains jours. Le technicien de 63 ans est propulsé sur le devant de la scène après un parcours atypique.

Roy Hodgson sera sur le banc anglais le 11 juin prochain lors du premier match de l’Euro des Three Lions face à la France. L’actuel entraîneur de West Bromwich Albion sera nommé dans les prochains jours à la tête de la sélection anglaise trois mois après la démission de Fabio Capello. Après être passé ce lundi devant un comité des sages de quatre personnes qui l’ont recommandé auprès du président de la FA, David Bernstein, l’entraîneur britannique sera officiellement nommé une fois qu’il se sera entretenu avec les 14 membres du comité exécutif de la Fédération. Une formalité.

Cité parmi les candidats potentiels à la sélection, Hodgson ne faisait pourtant pas l’unanimité dans les médias anglais, pro-Redknapp. Mais la FA va en décider autrement. D’une part en raison de sa situation contractuelle (il est en fin de contrat au 30 juin) qui n’engagera pas de compensations financières, comme cela aurait été le cas avec Harry Redknapp. D’autre part parce qu’à 63 ans, le futur homme fort de la sélection anglaise jouit d’une solide réputation… en dehors d’Angleterre.

Nommé jusqu’au Mondial 2014 ?

Après avoir mis un terme très tôt à une carrière moyenne de joueur, Hodgson s’est exilé en Scandinavie où il a accumulé les titres : quatre championnats de Suède (1976 et 1979 avec Halmstad, 1986 et 1988 avec Malmö) et un championnat du Danemark (2001 avec Copenhague). Le natif de Croydon a aussi brillé à la tête de la sélection suisse (1992-1995) qu’il a qualifiée pour le premier Mondial de son histoire, en 1994, mais aussi avec la Finlande qu’il a failli qualifier pour l’Euro 2008. En club, il s’est distingué à l’Inter Milan (1995-1997) avec qui il a remporté la Coupe de l’UEFA (1997). Mais depuis son retour en Angleterre en 2007, Hodgson n’est jamais parvenu à attirer les projecteurs.

Il est pourtant l’entraîneur qui a sauvé Fulham (2008-2010) de la relégation avant d’atteindre la finale de la Coupe de l’UEFA la saison précédente. L’atypique entraîneur, qui parle couramment suédois, italien et français, a surtout payé son passage manqué à Liverpool (en 2010) alors que le club était en pleine crise de gouvernance. Sa reprise en main plutôt aboutie de WBA (actuellement 10e du championnat) n’a pas suffi à redorer son blason. Auprès des médias, en tout cas, mais pas des fans qui l’apprécient beaucoup. Pourtant, ses qualités d’organisateur hors pair, de tacticien astucieux (il utilise beaucoup le 4-4-2) et son palmarès en font l’homme idoine pour le poste qu’il devrait certainement occuper jusqu’à la Coupe du monde 2014. La FA veut ainsi en faire un homme de base dans son plan de redéveloppement du football anglais.

Le titre de l'encadré ici

La presse votait Redknapp |||

La nomination certaine de Roy Hodgson comme sélectionneur anglais a été accueillie avec une certaine froideur par la presse anglaise. Depuis la démission de Fabio Capello, la presse avait entamé une campagne pour promouvoir l’entraîneur de Tottenham à la tête des Three Lions. Il s’agissait d’une candidature davantage médiatique que stratégique en faveur d’un entraîneur qui a su nouer des liens étroits avec la presse anglo-saxonne. Cette dernière met notamment en doute les capacités de Hodgson, qui a effectué la majeure partie de sa carrière hors d’Angleterre, à gérer les ego au sein d’un groupe composé de nombreuses stars. Son passage manqué à Liverpool n’a pas manqué de diminuer un peu plus son crédit. Moins médiatisé et moins coté que Redknapp, il a finalement eu le dernier mot.