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Man City-Man United: Bernardo Silva et les Cityzens marchent sur Manchester

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Manchester City aura donné une leçon de football à United ce dimanche (3-1), dans le derby clôturant la 12e journée de Premier League. Avec un Bernardo Silva masterclass et un Sergio Agüero record, les Cityzens prennent 12 points d'avance sur leur adversaire du jour.

Manchester City repasse leader de Premier League devant Liverpool, après son succès dans le derby face à United ce dimanche (3-1), lors de la 12e journée. Un match presque à sens unique, de la part de Cityzens portés par un Bernardo Silva de très haut niveau. Les Skyblues relèguent les Red Devils à 12 longueurs...

LES TOPS

Bernardo Silva

S'il fallait un mot pour qualifier la prestation de l'ancien Monégasque, ce serait le coeur. Au four, au moulin, en défense, en attaque, à la création, Bernardo Silva aura tout fait. Nemanja Matic, Luke Shaw, Ashley Young, tous auront failli face aux crochets de l'international portugais, également au coeur de l'action du premier but de Manchester City. Incontestablement l'un des tauliers de Pep Guardiola cette saison, récompensé en prime d'une passe décisive sur le troisième but d'Ilkay Gündogan, d'un centre flottant parfaitement placé.

Agüero, le pro des derbies

Auteur du deuxième but de Manchester City (48e), Sergio Agüero est l’homme des derbies côté Skyblues. L’Argentin a signé son huitième but face à Manchester United en Premier League, ce qui lui permet d’égaler le record de Wayne Rooney. Toujours bien placé, percutant dans les petits espaces, l'attaquant aura aussi décroché pour participer à la construction du jeu offensif de son équipe. Le secret de sa mainmise sur le poste, devant un Gabriel Jesus désormais cantonné au banc.

L’entrée de Lukaku

Cela n'aura pas duré, malheureusement pour José Mourinho et sa science du remplacement. Entré en jeu à la 56e et de retour après deux matchs d'absence, Romelu Lukaku aura obtenu un penalty 30 secondes plus tard, transformé par Anthony Martial. Ce qui aura relancé les Red Devils, plus percutants durant un quart d'heure et positionnés plus haut sur le terrain. Le "soldat" de Mourinho aura redonné un esprit combatif... qui n'aura toutefois pas duré. Faute de bons ballons, le Belge aura dû décrocher pour aider les siens à contrer les vagues adverses. Difficile de marquer dans ces conditions.

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LES FLOPS

La frilosité de Mourinho

Il se camouflera peut-être derrière la blessure d’un Paul Pogba qui a atterri en tribune. "On a l’illustration que Pogba manque énormément dans les matchs au sommet, parce que c’est le seul à avoir une palette technique et mentale suffisante dans ces rendez-vous", résumait d’ailleurs Emmanuel Petit sur RMC Sport à la pause. Mais comme le dit une célèbre chanson de chambrage en Angleterre, "José Mourinho has parked the bus" (Mourinho a garé le bus). Exit Juan Mata ou Fred, sur le banc, place à un milieu de terrain Matic-Herrera-Fellaini qui ne promettait guère de créativité.

Cela n’a pas manqué. Jamais le trio n’a pris ne serait-ce qu’un peu l’ascendant sur ce secteur fort des Cityzens, en dépit de l’absence de Kevin De Bruyne. Il aura fallu attendre la 73e minute pour voir The Special One faire entrer un joueur créatif avec Juan Mata. Quant aux consignes, elles étaient visiblement de se positionner à sept ou huit joueurs dans sa propre surface pour contrer les vagues incessantes de City…

Cette défense des Red Devils...

Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, et c'est tout le problème de Manchester United. Entre un Luke Shaw qui a senti le vent passer dans son dos avec Bernardo Silva ou Riyad Mahrez, une charnière Lindelof-Smalling cataclysmique malgré le repositionnement très bas d'un Matic pour épauler le duo, ou un Ashley Young qui a beaucoup trop valsé, difficile de ne dégager qu'un seul flop. Ajoutons presque un David De Gea dont la relance lointaine a permis à City de planter le deuxième but, et dont les interventions dans les pieds des Slyblues auront dénoté une fébrilité compréhensible. En même temps, avec une défense pareille.

Mendy discret 

Sans dire qu'il a fait un match catastrophique, Benjamin Mendy n'aura finalement que peu pesé avec le champion d'Angleterre. Raheem Sterling se sera souvent servi tout seul. Repiquant souvent dans l'axe en première période, l'international français aura centré... dans le vide ou presque en deuxième. C'est pourtant son habituel point fort. 

A.Bo