Manchester United, la vingtaine heureuse

Vainqueurs d’Aston Villa (3-0) grâce à un triplé de Robin Van Persie, ce lundi à Old Trafford, les Red Devils empochent leur 20e titre de champions d’Angleterre, le treizième de Sir Alex Ferguson. Une douce revanche sur l’an passé, où le rival City les avaient privés de sacre à la dernière seconde.

Gary Lineker devrait réadapter sa légendaire maxime aux couleurs de son pays. Le foot est bien un sport qui se joue à onze contre onze. Et en Angleterre, à la fin, c’est toujours (ou presque) Manchester United qui gagne. Faciles vainqueurs d’Aston Villa ce lundi soir à Old Trafford (3-0), derrière un triplé de leur serial buteur Robin Van Persie, les Red Devils sont assurés de remporter leur… 20e titre de champions d’Angleterre, record du genre, et le treizième du duo des légendes vivantes formé par Sir Alex Ferguson et Ryan Giggs (11e pour Paul Scholes), depuis 1993.

C’est bien simple. Depuis cette date, hormis une période de trois saisons entre les sacres de 2003 et 2007 durant lesquelles Arsenal puis Chelsea ont coiffé la couronne, MU n’a jamais laissé plus d’une année entre deux titres de Premier League. A l’époque, Liverpool comptait 18 sacres et une bonne longueur d’avance au classement des clubs les plus titrés outre-Manche. Vingt ans après, les Reds sont relégués à deux longueurs de l’ogre à victoires mancunien. Au terme d’une saison de folie (27 victoires, 3 nuls, 4 défaites), United prend une éclatante revanche sur l’an dernier, quand le rival City avait arraché le sacre dans les dernières secondes du dernier match de la saison. Cette fois, le suspense aura duré beaucoup moins longtemps.

400e match avec MU pour Rooney

Avec désormais 16 points d’avance sur l’autre équipe de Manchester, qui compte un match en moins, MU s’enlève toute pression à quatre journées de la fin, une de moins que lors de leur titre en 2001 (record) mais dans le même temps de passage que les « Invincibles » d’Arsenal en 2004. Le public d’Old Trafford, lui, n’aura pas eu beaucoup à attendre pour donner de la voix ce lundi soir. Dès la deuxième minute, avec un Ferguson presque encore en train de signer des autographes, Van Persie concluait un superbe mouvement à quatre. Onze minutes plus tard, « RVP » doublait la mise d’une splendide volée. Et à la 33e, il s’offrait un triplé de prestige – son cinquième en Premier League, meilleur total d’un Néerlandais à égalité avec Ruud van Nistelrooy – qui lui permettait de porter son total à 24 sur la saison et de dépasser d’une longueur le bouillant Luis Suarez en tête du classement des buteurs.

Comme un symbole d’une soirée au diapason d’un exercice 2012-2013 durant lequel Van Persie a inscrit… 30% des buts de MU en Premier League (24 sur 78) pour rafler la couronne dès sa première saison, après huit années d’essais infructueux avec Arsenal. Van Persie ou pas, le titre n’aurait pas pu échapper à Manchester ce lundi soir. Entre le 400e match de Wayne Rooney avec MU et cette date du 22 avril, rappel de l’histoire d’United puisque son treizième titre avait été gagné le même jour en 2000, trop d’éléments semblaient réunis pour assister à une désillusion. Elle n’arrivera pas. Le roi de la Premier League a retrouvé son trône. 

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Alexandre Herbinet