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Olivier Giroud sur SFR Sport : "Un but qui va marquer l’histoire, forcément"

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Olivier Giroud a accordé un entretien à SFR Sport, dans lequel il a évoqué son début de saison difficile, mais aussi son but sensationnel inscrit face à Crystal Palace. L’attaquant d’Arsenal, qui vient de prolonger, pense aussi que son équipe est capable d’aller chercher le titre en Premier League.

Olivier Giroud, que représente le fait d’avoir prolongé votre contrat avec Arsenal jusqu’en juin 2019 ?

Ça représente le travail de plusieurs années. Quand je suis arrivé de Montpellier, je suis arrivé un peu sur la pointe des pieds. J’avais l’ambition de m’imposer ici et je suis très content de ce que j’ai accompli au sein du club, avec mes partenaires. J’ai encore envie de progresser, il y a toujours la place pour s’améliorer. Je vais essayer de toujours regarder en haut et gagner encore plus de titres avec ce club. Je suis vraiment fier d’avoir prolongé avec cette famille d’Arsenal.

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Quels critères sont entrés dans votre réflexion ?

L’avenir du coach. On espère qu’il va rester, comme chaque année. Je pensais que c’était le bon moment pour prolonger. Je souhaitais déjà le faire après l’Euro, le club aussi. Après, j’ai été blessé, donc ce n’était pas le bon timing, mais je reviens bien, je suis content de l’avoir fait maintenant. On espère qu’il y aura d’autres joueurs qui le feront, car on a encore envie de continuer à gagner des titres.

Pourriez-vous finir votre carrière à Arsenal ?

J’avais la volonté de prolonger depuis quelque temps et, pour être honnête, je me voyais mal signer ailleurs, parce que j’aime beaucoup ce club et la Premier League. Pour moi, c’est le meilleur championnat. Je prends beaucoup de plaisir au quotidien et on ne sait pas ce qu’on va trouver ailleurs, mais on sait ce qu’on quitte. On croit toujours que l’herbe est plus verte ailleurs, mais ce n’est pas toujours le cas. Je pense avoir pris la bonne décision. Finir à Arsenal, pourquoi pas ? A la fin de mon contrat, j’aurai 33 ans. J’espère jouer jusqu’à ce que mon corps me le permette, donc on verra.

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Pensez-vous toujours à votre but sensationnel inscrit le 1er janvier contre Crystal Palace, en coup du scorpion ?

On m’en a beaucoup parlé la semaine qui a suivi. J’ai eu beaucoup de messages, plutôt sympas forcément. Je l’ai revu pas mal de fois aussi. C’est agréable. Ce sont des moments qu’on savoure, forcément, mais maintenant il faut passer à autre chose. Ça reste un but qui va marquer l’histoire, forcément. Mais ça reste un but, il n’en vaut pas dix non plus. Il faut se reconcentrer après et je l’ai plutôt bien fait, je suis content. Il ne faut pas bouder son bonheur mais il faut passer à autre chose. Je suis très fier d’avoir réalisé ce geste.

>> Le coup du scorpion d'Olivier Giroud

Christophe Dugarry a estimé que ce but était spectaculaire, mais que le geste n’était pas génial. Qu’en pensez-vous ?

Oui, mais je suis sûr que lui en a mis des plus beaux dans sa carrière. Je ne me fais pas de soucis.

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Vous avez réussi une très bonne période des fêtes, avec trois buts et deux passes décisives. Est-ce la semaine la plus réussie de votre carrière ?

Réussie dans le sens où elle a fait le buzz, parce qu’il y a eu ce coup du scorpion. Mais il y a eu des semaines plus importantes, peut-être, dans ma carrière. Pour être honnête, je retiendrai celle-là parce qu’il y a eu ce but extraordinaire, au sens propre du terme. Le plus important est d’avoir continué à scorer pour aider l’équipe à atteindre ses objectifs.

Dans quel état d’esprit étiez-vous en début de saison, lorsque vous ne démarriez pas les matchs ?

C’est dur, frustrant, parce que je suis compétiteur. Si je n’étais pas un peu « énervé », frustré, ça voudrait dire que je n’ai rien à faire au haut niveau. J’avais envie de retrouver une place de titulaire, je travaillais dur à l’entraînement. Je pense avoir fait le boulot quand je suis entré en jeu. Le plus important pour un attaquant, c’est d’être décisif. Je vais essayer de continuer comme ça. Je n’avais pas de sentiment de revanche, mais je voulais montrer que j’étais là. Je n’ai pas de tabou avec le coach, on se parle bien, il y a une bonne communication. Il m’a expliqué certains choix. Je les entends, même si je ne les acceptais pas forcément car j’ai toujours envie d’être sur le terrain. Il n’y a aucun sentiment de revanche.

Avez-vous eu peur de perdre votre place en équipe de France ?

C’est sûr que c’est une conséquence. Bon, le coach n’aime pas trop qu’on lui parle de l’équipe de France. Ce sont deux choses différentes, donc dans les discussions avec lui, il vaut mieux éviter. Mais c’est sûr que tu te dis que si tu joues moins en club, après en équipe de France ce sera un peu plus délicat, même si mon temps de jeu n’était pas réduit à zéro non plus. Je rentrais une vingtaine de minutes tous les matchs. Mais retrouver une place de titulaire est important pour la suite en club et en équipe de France.

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Croyez-vous au titre de champion cette saison ?

Il y a beaucoup d’appelés et il n’y aura qu’un élu. La course va être difficile jusqu’au bout. Il y a de très grosses écuries, mais on va y croire jusqu’au bout. Ne comptez pas sur nous pour abandonner. Huit points, ce n’est rien quand on a 18 matchs à jouer. En plus, on a un gros match à Stamford Bridge le 4 février. Il faut réduire l’écart jusque-là, si possible, pour les défier chez eux. Mais même après, il y aura encore beaucoup de matchs. On est encore dans la course, comme quelques autres.

Fabien Fougeray