Tottenham, enfin tout d’un grand ?

Gareth Bale - -
Un stade, une équipe. Depuis la saison dernière, Tottenham peut enfin allier les deux. Son public de White Hart Lane, l’un des plus chauds d’Angleterre, goûte avec passion aux premiers rôles de la Premier League et aux affiches de la Ligue des Champions. Les moyens ne manquaient pas depuis le début de la décennie et l’arrivée de Daniel Levy à la présidence. Ils sont simplement mieux utilisés, à l’image de l’arrivée de Rafael van der Vaart en provenance du Real Madrid le 31 août dernier contre dix millions d’euros.
Des progrès constants qui permettent à Tottenham d’augmenter son crédit outre-Manche. A deux reprises, cette saison, les joueurs du nord de Londres ont frappé un grand coup. C’était le 2 novembre, en Ligue des Champions, et le 20 novembre, en Premier League. Une victoire éclatante contre l’Inter Milan à White Hart Lane (3-1), avec une révélation, Gareth Bale. Un Gallois de 21 ans à la vitesse folle et au pied gauche diabolique. Et puis un succès sur la pelouse de l’ennemi juré, Arsenal (2-3), alors que les Gunners menaient deux buts à zéro après une demi-heure de jeu.
Bassong : « On a acquis ce ‘‘winning spirit’’»
Deux coups d’éclat qui imposaient une confirmation. Elle n’est pas encore là, avec une défaite à Bolton (4-2) et des matchs nuls contre Sunderland (1-1) et Birmingham (1-1). Au classement, Tottenham n’est donc que cinquième, à sept points du leader, Manchester United. Et surtout, Manchester City s’est immiscé dans les quatre premiers. Les Spurs, qui affronteront le Milan AC en huitièmes de finale de la Ligue des Champions, doivent donc trouver la régularité qui leur offrira une chance de retrouver l’Europe. Elle passe par une victoire dimanche à Aston Villa, dans le Boxing Day.
« Aston Villa, c’est une équipe qui a connu quelques turbulences ces derniers temps mais il y a vraiment de bons joueurs, de bonnes individualités » se méfie le Camerounais Sébastien Bassong, formé au FC Metz. Sur le terrain du quinzième de Premier League, Tottenham n’aura pourtant pas le droit au faux pas. Sous peine d’entendre à nouveau des critiques sur son incapacité à tenir le rythme des grands. « Certaines étaient fondées, juge le défenseur des Spurs. Mais on a grandi ensemble, on a pris conscience des choses. On a acquis ce ‘‘winning spirit’’, cette culture de la gagne. » Tottenham devra le prouver.