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Tottenham: rappelé à l'ordre, Antonio Conte n'a plus le droit de parler aux médias italiens

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Pas vraiment satisfait par le mercato d'hiver réalisé par Tottenham, Antonio Conte n'a pas hésité à tacler la politique de recrutement de ses dirigeants. Ils n'ont pas apprécié et refusent désormais qu'il accorde des interviews aux médias italiens.

Ambiance loin d'être idéale à Tottenham. Battus successivement par Chelsea (2-0), Southampton (3-2) et Wolverhampton (2-0), les Spurs ont reculé à huitième place du classement en Premier League. Opposés ce samedi au Manchester City de Pep Guardiola (18h30 sur RMC Sport), ils ont besoin de points pour se relancer et rester au contact des quatre premières places qualificatives pour la Ligue des champions. Un succès permettrait aussi d'apaiser la situation autour d'Antonio Conte.

Nommé le 2 novembre dernier en remplacement de Nuno Espirito Santo, l'Italien s'est vite rendu compte de l'ampleur du chantier qui l'attendait. Et depuis quelques semaines, il tacle à tout-va.

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Après avoir mis des coups de pression à certains joueurs, il s'en est pris à sa direction, en dézinguant la politique de recrutement. "Nous savons pertinemment qu'il y a pas mal d'équipes au-dessus de nous. Si nous voulons les rattraper, il faudra du temps et de la patience pour travailler dur. Et surtout, sur le marché des transferts, il ne faut plus faire de grosses erreurs", a-t-il d'abord lâché début février.

Avant d'en remettre une couche cette semaine chez Sky Italia: "Quatre joueurs (Tanguy Ndombele, Bryan Gil, Dele Alli et Giovani Lo Celso) sont partis en janvier. Quatre joueurs importants pour Tottenham, deux (Dejan Kulusevski et Rodrigo Bentancur) sont arrivés. Donc même numériquement, au lieu de se renforcer, vous avez peut-être sur le papier, affaibli l'équipe." La phrase de trop pour Daniel Levy, l'intransigeant patron de Tottenham, réputé pour sa froideur et pas franchement du genre à se laisser marcher sur les pieds.

Levy n'oublie pas Pochettino

Selon la presse britannique, Conte a donc eu droit à un petit rappel à l'ordre et il n'est plus autorisé à donner d'interviews aux médias italiens. "Ils m'ont posé des questions sur le mercato, si j'étais heureux. J'ai dit que le club avait fait de son mieux. Nous avons perdu quatre joueurs importants et nous devons faire attention à l'avenir car nous avons besoin de joueurs habitués à jouer dans ce championnat. Dans ma dernière interview, j'ai dit que nous avions perdu quatre joueurs, et je le répète, des joueurs importants pour Tottenham. Avant j'avais 20-30 joueurs, maintenant j'en ai 18. Mais avec Kulusevski et Bentancur nous sommes plus complets. Je pense que j'ai été très clair, je ne comprends pas pourquoi on veut essayer de créer un problème. Le président sait très bien ce que je pense. Ce n'est pas important pour moi d'aller voir les médias et de leur parler. Si je dois lui dire quelque chose, il sait très bien que j'irai lui parler", a expliqué Conte ce vendredi en conférence de presse.

Et de préciser: "Désolé, mais je pense que j'ai créé un peu de désordre, notamment parce que j'ai eu une interview avec des médias italiens. Cela signifie qu'à partir de maintenant, le club ne veut plus que je parle aux médias italiens, peut-être parce que la traduction de mes pensées n'est pas si claire. (...) Nous avons quatre mois avant la fin de la saison. Nous devons essayer de faire de notre mieux pour terminer à la meilleure place possible, et ensuite nous verrons." Sous contrat jusqu'en 2023, Conte pourrait-il décider de partir dès cet été s'il estime que le club n'a pas les moyens de satisfaire ses ambitions? Rien n'est à exclure selon la presse britannique. A en croire The Telegraph, Levy aurait même déjà un nom en tête en cas de départ précipité de son entraîneur: Mauricio Pochettino, passé sur le banc des Spurs entre 2014 et 2019, et actuel coach du PSG.

RR