Vincent Tan, ce propriétaire de club qui demande des excuses à ses supporters

Vincent Tan et Ole Gunnar Solskjær, coach de Cardiff - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Personnage unique dans l’univers du football anglais, le sulfureux Vincent Tan se fait rare dans les médias. Mais quand il parle, le propriétaire de Cardiff City ne fait pas semblant. Un festival de déclarations plus osées les unes que les autres où la langue de bois n’a pas sa place. Témoin son dernier entretien accordé à la BBC. Dans un monde de sportifs aseptisés, sa franchise fait presque du bien. Enfin, sauf pour ceux visés par la sulfateuse Tan… La presse britannique ? « Injuste et un peu raciste. Ils ont été mal orientés par certaines personnes qui leur donnent de fausses informations et qui essaient de me faire passer pour une terrible personne, un méchant, et de se moquer de moi. »
Le manager Malky Mackay viré en cours de saison après avoir fait accéder le club à la Premier League l’année dernière ? « Pensez-vous qu’il nous aurait fait monter sans mon investissement ? Sans que je lui donne de l’argent ? Il n’avait pas bien réussi à Watford, mais notre équipe dirigeante de l’époque (en 2011, ndlr) a décidé de l’embaucher pour remplacer Dave Jones qui avait fait bien mieux. Malky a eu de la chance de pouvoir venir à Cardiff. » La fronde de certains supporters contre lui ? « 90% me soutiennent. Le problème, c’est que les autres se font plus entendre. Mais quand je vais au club, les gens veulent me serrer la main et avoir mon autographe, donc je pense que ça va. »
« Certains supporters devraient s'excuser »
Son futur à Cardiff et sa décision d’y investir ? « Certains membres de ma famille veulent vraiment que je parte. Ils pensent que ça ne vaut pas le coup, que personne n’est reconnaissant, mais il faut savoir être patient, accepter la critique et parfois les insultes. Je vais rester sauf si les supporters m’emmerdent vraiment. Si c’est le cas, je m’en irai. Le club aurait fait faillite à plusieurs reprises si je n’avais pas été là. Je suis venu investir dans ce club, mais je ne me rendais pas compte qu’il était dans un si mauvais état. Mais j’ai décidé de le faire et quand je prends une décision, je vais au bout et j’essaie d’atteindre un succès. C’est la même chose avec Cardiff. Et quand tout sera fini, les supporters comprendront et regretteront ce qu’ils m’ont fait. Peut-être même que certains devraient s’excuser auprès de moi. »
L’achat pour 9,2 millions de livres, l’été dernier, du buteur danois Andreas Cornelius, reparti au FC Copenhague en janvier sans avoir fait trembler les filets pour Cardiff ? « On a bien trop dépensé sur ce transfert. On a acheté le mauvais buteur, un qui ne marque pas de but ». Le retour au bleu, couleur historique du club abandonnée par Tan au profit du rouge ? « Il n’y a aucune chance que nous revenions au bleu tant que je serai propriétaire. Peut-être peuvent-ils trouver un propriétaire qui aime le bleu et qui pourra me racheter le club. Et moi, j’irai ailleurs pour habiller un autre club de rouge. » Le Louis Nicollin 2.0 de la Premier League s’appelle bien Vincent Tan.
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