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Procès Yann Lorence : quatre supporters du PSG en garde à vue, soupçonnés d'avoir agressé un témoin

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En marge du procès Yann Lorence (ouvert jeudi dernier), supporter parisien battu à mort en février 2010 lors d’un PSG-OM, quatre hommes ont été placés en garde à vue pour avoir agressé un témoin dans l’enceinte du palais de justice.

Quatre supporters du PSG ont été placés en garde à vue lundi, soupçonnés d'avoir agressé la semaine dernière un témoin cité au procès de la mort de Yann Lorence, ainsi qu'un homme qui l'accompagnait, indique l'AFP de source judiciaire. Agés de 26 et 27 ans, les deux hommes avaient été pris à partie jeudi à la sortie de la salle d'audience. Le témoin avait été poursuivi avant de se retrouver contre les grilles d'enceinte du palais de justice de Paris, à travers lesquelles plusieurs hommes l'avait saisi pour lui porter des coups, entraînant une intervention des forces de l'ordre.

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Les deux hommes s'étaient vus prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de moins de huit jours et avaient déposé plainte pour « violences volontaires ». Le témoin avait été mis en examen durant l'enquête sur la mort de Yann Lorence, avant de bénéficier d'un non-lieu. Il avait assisté le 28 février 2010 à l'agression de la victime, lynchée par des supporters rivaux aux abords du Parc des Princes, en marge d'une rencontre PSG-OM. Grièvement blessé, Yann Lorence, 37 ans, avait succombé à ses blessures deux semaines plus tard.

« Lynché en plein milieu de la cour du palais de justice »

Le témoin a indiqué, dans une lettre transmise à la cour d'assises, qu'il refusait de revenir au procès, craignant pour sa sécurité. Il y raconte avoir été « pris à partie très violemment », par une « quarantaine » de personnes qui l'ont « tout simplement lynché en plein milieu de la cour et des escaliers du palais de justice (...) pendant de longues minutes ». « J'ai reçu des coups de pieds et des coups de poings sans que les forces de l'ordre n'interviennent », affirme-t-il dans ce courrier, ajoutant qu'il entend porter plainte auprès de la « police des polices ». Le président de la cour d'assises a délivré un mandat d'amener à son encontre, souhaitant qu'il soit désormais entendu par visio-conférence.

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la rédaction avec l'AFP