PSG-Atalanta: le très gros match de Neymar, qui a beaucoup raté face au but

Absolument génial dans le jeu en première période, Neymar a trop gâché dans le dernier geste. Heureusement pour lui, le PSG a quand même éliminé l'Atalanta Bergame (2-1) pour se hisser en demi-finale de la Ligue des champions.
Le temps des images qui hantent les nuits est longtemps resté suspendu dans le ciel de Lisbonne. Celui des cauchemars aussi. Les heures auraient pu être longues, à se demander pourquoi et comment. Pourquoi et comment l’un des meilleurs joueurs du monde, si souvent étincelant, si régulièrement décisif, pouvait-il laisser s’évanouir le rêve d’une demi-finale au bout de ses pieds. Il n'en est pas passé loin, jusqu'à cette fin de match folle qui a permis à Paris d'éliminer l'Atalanta (2-1).
Neymar avait tout pour envoyer le PSG dans le dernier carré. Le talent et les occasions. Il a distillé le premier durant toute la première période et gâché les deuxièmes durant le même laps de temps. Heureusement pour lui, l’incroyable fin de rencontre de ses coéquipiers va l’empêcher de mal dormir et de trop ressasser. Paris est en demi-finale. Lui aussi. Et il aura encore au moins un match pour être vraiment décisif.
Deux énormes ratés face à Sportiello
Dans le sillage de son meneur de jeu, le PSG a failli connaître un début de rencontre parfait. Failli, seulement. Neymar, lancé complètement seul à l’assaut de la surface de réparation et de la cage du gardien italien Marco Sportiello, a gâché une immense action de but dès la 3e minute. Le Brésilien avait tout le loisir d’ajouter le portier de l’Atalanta. Sa frappe du droit est finalement passée à un bon mètre et demi de la cage. Un raté difficilement compréhensible tant le numéro dix du PSG a l’habitude de faire trembler les filets sur de telles occasions.
Juste avant la pause, le Brésilien a de nouveau eu une balle de but. Sur un ballon perdu à la relance par Hateboer, le meneur de jeu s’est retrouvé esseulé à gauche de la surface de réparation face à un Sportiello parti défendre sa ligne de buts sur les talons. Mais la frappe de Neymar est partie rejoindre les gradins d’un stade de la Luz bien seuls eux aussi. Incompréhensible encore une fois.
Une autre action méritait sûrement un meilleur sort. Après avoir joué un une-deux avec Icardi, il est parti depuis le milieu de terrain (sur la gauche) défier Sportiello. A trop hésiter entre la frappe ou le centre, Neymar a complètement raté son centre à destination d’un Icardi qui n’était de toute façon pas là (19e). Une autre action? Celle de la 27e. Elle a commencé par un petit pont génial sur Pasalic et deux défenseurs éliminés et s’est terminée par une frappe un poil trop à gauche du poteau de gardien de Bergame. Là-dessus, Neymar pouvait difficilement faire mieux.
Tellement créatif dans la construction
Cet incroyable manque de finition était d’autant plus regrettable que dans le jeu, la copie rendue par le joueur le plus cher de l’histoire a tout simplement été fabuleuse. Surtout en première période. Des dribbles tous réussis ou presque, une capacité d’élimination phénoménale, des services pour ses partenaires toujours dans le bon tempo et le sens du jeu. Du cousu main. Du cinq étoiles. De la dentelle, comme souvent lorsque Neymar prend les clés du camion et veut éclairer le jeu.
En deuxième période, la star parisienne a été moins en vue. Il a commencé par inventer une action géniale: encore un petit pont (sur de Roon), une franche accélération pour éliminer deux défenseurs et un service dans la profondeur judicieux… mais Icardi n’était pas du tout dans le bon tempo. Le Brésilien a perdu quelques ballons ensuite, s’est parfois agacé sur des fautes italiennes, mais il est toujours resté concerné.
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A l’affût du moindre ballon à exploiter. Sur un exploit individuel ou pour servir un coéquipier mieux placé. Son état d’esprit est toujours resté à la hauteur de l’événement. Sur le dernier but, il a encore pêché dans la finition mais sa frappe ratée a offert une position de centre à Kylian Mbappé. Qui est devenue la passe décisive sur le but de la victoire d’Eric Choupo-Moting. Neymar était partout. Vraiment partout.
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