AC Milan: femmes, religion, "arbitres de gauche"… les phrases polémiques de Berlusconi

Silvio Berlusconi, décédé d’une leucémie ce lundi à 86 ans, emporte avec lui près de trois décennies du football européen. L’homme d’affaires et politicien s’est inscrit dans la légende du jeu par ses 29 titres décrochés en 31 ans à la tête de l’AC Milan (1986-2017) et sa reprise réussie de Monza (2018-2023). Il a accompagné ses succès sportifs de déclarations souvent polémiques.
18 juillet 1986, quelques jours après son rachat de l’AC Milan
"Milan est une affaire de cœur, chère. Mais les belles femmes aussi sont chères."
Après le titre de l’AC Milan en 1988
"Diego est un grand joueur mais il n'a pas pu être inséré à Milan. Il a un caractère difficile."
Avant la saison 1995-1996
"Nous espérons avoir réuni une équipe capable de produire un spectacle car nous avons des devoirs précis envers nos fans et envers le reste du monde, où nous sommes la réalité italienne la plus connue après la mafia et la pizza."
Lors d’une visite au pape Jean-Paul II en 1998
"Sainteté, vous ressemblez beaucoup à mon Milan. Comme nous, vous êtes souvent à l'étranger, c'est-à-dire en déplacement, pour amener une idée gagnante à travers le monde. C'est l'idée de Dieu."
Le bilan après 15 ans de présidence en 2001
"J’ai enseigné à Milan comment se joue le football."
2004, le complexe
"On parle du Milan de Sacchi, de Zaccheroni et d'Ancelotti et on ne parle jamais du Milan de Berlusconi. Et pourtant c'est moi qui fais des formations depuis 18 ans, dicte les règles et achète des joueurs [...] Il semble que je n'existe pas ".
En 2004, il impose de jouer avec deux attaquants
"J'enverrai une lettre: à partir de lundi, tout entraîneur milanais sera obligé de jouer avec au moins deux attaquants. Ce n'est pas une demande, c'est une obligation."
Après le départ de Shevchenko pour Chelsea en 2006
"Ses adieux n'étaient pas voulus par nous, ni provoqués par la volonté du joueur. Il devait se soumettre aux souhaits de sa femme. Et on sait que les épouses sont souvent des kapos à qui on ne peut pas dire non. "
2008, il voulait envoyer Ronaldo à Lourdes… ou chez le coiffeur
"Je m'inquiète pour lui, il faut l'envoyer à Lourdes. Je l'avais forcé à faire pousser ses cheveux pour les rendre plus beaux. Il a en fait exagéré: maintenant il est vraiment mauvais. Ça veut dire que je vais l'envoyer chez mon coiffeur."
Après un match à Cesena en 2009-2010
"Il n'y a pas eu trois hors-jeu. Le problème, c'est que Milan se heurte souvent à des arbitres de gauche."
2013, avant le huitième de finale de Ligue des champions contre le Barça
"Il n'y a qu'une façon de faire, avec Barcelone: il faut les attaquer tout de suite, dès le départ. Il faut avoir un trident en attaque et pas les laissez jouer. Il n'y a pas d'autre moyen. Sinon, il n'y en a pour personne." Quand on lui demande s'il a transmis cette suggestion son contraîneur à Massimiliano Allegri, il avait répondu en vénitien: "No el capisse un casso", ce qui pourrait se traduire par "Il ne comprend rien" en version moins insultante.
2013 sur Balotelli
"Si vous mettez une pomme pourrie dans un groupe, les autres seront également infectés."
2022, la promesse aux joueurs Monza lors de la fête de Noël
"Si vous battez un gros, je vous amène un car de putains dans le vestiaire."