Ancelotti n'est pas emballé

L’entraîneur du Milan AC, qui a prêté Yoann Gourcuff à Bordeaux, ne voit pas le milieu français en successeur de Kaka et ne lui promet rien en cas de retour en Italie la saison prochaine.

La question lui a naturellement été posée vendredi : un transfert de Kaka à Manchester City cet hiver offre-t-il une voie royale à Yoann Gourcuff la saison prochaine ? Carlo Ancelotti s’est montré on ne peut plus clair dans sa réponse : « Gourcuff a des caractéristiques différentes de Kaka. Il est plus lent et moins dynamique. S’il revenait à Milan, il n’aurait pas une place de titulaire assurée, il devrait la gagner comme les autres milieux. Aujourd’hui, il est bien parce qu’il s’est imposé à son poste, il a pris davantage confiance en ses moyens. Quand il était ici, il était jugé sur ce qu’il faisait, et s’il ne méritait pas de jouer, il ne jouait pas ».

En échos, Ancelotti a fait un éloge appuyé du Brésilien Kaka. Et affirmé qu’il espérait le garder : « Mon souhait personnel, c’est de pouvoir entraîner Kaka de nombreuses années encore, parce que c’est un joueur fondamental pour l’équipe. » Pas besoin de décodeur pour comprendre que Gourcuff n’enflamme toujours pas Ancelotti. A croire qu’aucune image de Ligue 1 n’est diffusée en Italie. A croire également que le coach milanais n’a pas vu le nouveau match fantastique du Français contre Paris, et son but d’un autre monde.

Ou peut-être n’a-t-il pas voulu voir… Les relations entre les deux hommes étaient loin d’être idylliques l’an dernier. Le clan Gourcuff s’en souvient, lui qui jusque-là, n’a pas privilégié l’option d’un retour au Milan AC. La présence de Carlo Ancelotti sur le banc de touche l’an prochain n’incitera pas le joueur, et son père Christian, son premier conseil, à modifier cette approche. Interrogé par la Gazzetta Dello Sport hier, ce dernier l’a laissé entendre à demi-mot : «A Bordeaux, Yoann a la confiance de l’entraîneur. C’est essentiel. A Milan, il a fait de bons matches, mais il donnait l’impression de ne pas être dans le rythme. En fait, c’est parce qu’il n’avait pas la confiance d’Ancelotti, qui comptait sur des joueurs plus anciens et limitait le turn over ».

La rédaction - A. H.