Juventus: accusé par la justice, Agnelli se dit "convaincu d'avoir agi correctement"

Plus-values gonflées lors de la vente de certains joueurs et salaires versés en différé: la Juventus Turin est accusée par la justice d'avoir usé d'astuces comptables pour embellir ses comptes et plusieurs ex-dirigeants devraient comparaître en 2023. Une audience préliminaire est attendue en début d’année prochaine dans le cadre de ce dossier ouvert l'an dernier.
Agnelli: "Les accusations n'étaient pas fondées"
Le parquet de Turin a demandé le 1er décembre le renvoi en justice d'Andrea Agnelli et de onze autres dirigeants soupçonnés d'irrégularités dans la gestion financière du club. Le patron de la "Vieille dame" depuis 2010 avait devancé cette nouvelle étape judiciaire en démissionnant trois jours plus tôt avec l'ensemble du conseil d'administration, dont le vice-président Pavel Nedved.
Un mois plus tard, le dirigeant démissionnaire s’est dit "fermement convaincu d’avoir agi correctement ces dernières années", lors d’une réunion avec les actionnaires. "Les accusations portées contre nous n’étaient pas fondées", a ajouté Agnelli à l'occasion de cette assemblée. Le nouveau conseil d'administration du club sera nommé le 18 janvier 2023.
Le club le plus titré du football italien (36 scudetti), coté en bourse, est entre autres accusé d'avoir manipulé le marché en transmettant des informations financières biaisées à ses investisseurs sur la période 2018-2021. Notamment en enregistrant des "plus-values fictives" lors de la vente de joueurs et en procédant à des "manœuvres" pour différer le paiement de salaires pendant la pandémie de Covid-19.