Mourinho sur le départ ?

- - -
Jose Mourinho est un homme sous pression. Et la soupape de sécurité contient de moins en moins efficacement le bouillonnant Portugais. C’est sur les journalistes que la foudre "mourinhienne" s’est abattue hier. Objet du courroux : la polémique née d’un penalty généreux accordé à son équipe lors du match nul de dimanche face à la Roma (3-3). « Ces derniers jours, il y a eu une grande manipulation intellectuelle. Un travail organisé afin de manipuler l'opinion publique, a-t-il tonné. La prostitution intellectuelle ne me plaît pas. » Des propos à l’arrière-goût de lassitude.
Depuis son arrivée en juin dernier, la greffe n’a pas forcément prise avec toutes les composantes du club lombard. L’ancien coach de Porto entretient des relations compliquées avec le directeur sportif nerazzurri, Marco Branca. Une lutte d’influence autant que d’ego oppose le technicien lusitanien au personnage omnipotent du club lombard, par lequel passent toutes les décisions. Notamment sur l’épineuse question des transferts. Ce qui n’empêche pas Mourinho de bénéficier d’une grosse cote auprès du président Massimo Moratti.
L’Angleterre ne l’a pas oublié
Les choses pourraient toutefois rapidement se gâter, si la dernière ligne droite ne ramenait pas autant de dividendes qu’escomptées. Objectif principal de l’Inter, la Ligue des Champions a de fortes chances de s’évanouir dans une semaine à Old Trafford. La faute à une fin de phase de poules bâclée et un match nul à domicile (0-0) contre Manchester United à l’aller. Une sortie dès les huitièmes de finale pèserait lourd dans le bilan final, même si un quatrième Scudetto se dessine (7 points d’avance sur la Juventus).
Si des envies d’ailleurs traversaient vraiment l’esprit du "Special One", nul doute qu’il aurait l’embarras du choix. Surtout en Angleterre, où son fructueux passage à Chelsea a laissé de grands souvenirs. « Très peu de gens peuvent succéder à Sir Alex Ferguson. Si vous pensez a quelqu'un avec un ego et de la personnalité pour le faire, alors le nom de Jose Mourinho vient tout de suite à l'esprit », suggérait récemment le défenseur des Red Devils, Rio Ferdinand, dans GQ. Le voisin City et ses pétrodollars ne serait pas non plus insensible. Le suspense n’est de tout façon pas encore prêt d’être levé.