Parme : les joueurs disent stop

A la demande des joueurs parmesans lassés par les impayés et inquiets pour leur avenir (l’équipe est actuellement dernière de Série A), le déplacement sur la pelouse du Genoa dimanche, a été annulé par la Fédération italienne de football. Alors que le club romagnol espère, au mieux, une faillite contrôlée et un nouveau départ en Serie B l’an prochain, les saisies se poursuivent chez les Gialloblu, endettés à hauteur de 191 millions d’euros.

C’en est assez. Plus payés par leur club depuis plusieurs mois, les Parmesans ont décidé de passer à l’action, ou plutôt à l’inaction. A deux jours du déplacement chez le Genoa, les joueurs, en demande d’informations précises sur l’avenir du club, ont demandé à la Fédération italienne (FIGC) de reporter le match, sans quoi ils n’y participeraient pas. Une demande acceptée par le président de la FIGC, Carlo Tavecchio, qui redoute l’enclenchement de la procédure des forfaits, conclut après quatre cas, par une exclusion du championnat.

Une semaine blanche donc pour le club romagnol, criblé de dettes, qui ne pouvait payer ses stewards, ni donc assurer la réception de l’Udinese, dimanche dernier. Une année noire surtout pour Parme, endetté à hauteur d’environ 191 millions d’euros. Sixième de Serie A l’an passé, le vainqueur de la C2 1993 et des C3 1995 et 1999, avait été privé de Ligue Europa, pour des impôts payés trop tard. Aujourd’hui, le club est visé par une par une procédure de liquidation judiciaire, initiée par le parquet de Parme et dont l’audience se tiendra le 19 mars.

Du mobilier aux enchères

Le maire de Parme, Federico Pizzarotti, affirmant ne plus avoir de nouvelles du président Giampietro Manenti, arrivé le 29 janvier, discute désormais directement avec le parquet de Parme dans l’optique d’une faillite « contrôlée ». L’objectif, éviter les forfaits, finir la saison, quitte à jouer avec les U21, sauver la licence sportive et repartir en Serie B la saison prochaine, avec un nouveau propriétaire qui aurait acheté la licence aux enchères. Dans ce cas de figure, Parme se relancerait en ayant seulement à s’acquitter des dettes sportives (50 millions d’euros). Les autres (fiscales, fournisseurs, banques,...), évaluées à environ 141 millions d’euros, ne lui seraient effectivement plus imputées.

En attendant, les saisies instiguées par le fisc italien continuent. Après les véhicules et le matériel de musculation, des éléments du vestiaire ont à leur tour été embarqués. Pour les fans des Gialloblu, il sera d’ailleurs possible, le 5 mars, d’enchérir pour un lot « banc + casier » à partir de 2 000 euros, comme le révèle une annonce en ligne.

JBi avec DM, en Italie