Trezeguet : « Les Bleus me manquent »

- - -
David, comment allez-vous quatre mois après votre opération aux deux genoux ?
Ca va très bien. D’ici à la semaine prochaine, je serai à la disposition de l’entraîneur pour une éventuelle convocation. J’ai retrouvé mes coéquipiers la semaine dernière. J’ai vécu des mois difficiles mais aujourd’hui, ça se passe plutôt bien. Je me sens prêt à revenir et à tout donner.
Qu’attendez-vous de ce retour à la compétition ?
J’ai envie de retrouver ma place. On a pris cette année un attaquant exceptionnel avec le brésilien Amauri. Avec Del Pierro, il réalise quelque chose de très fort. Mais de mon côté, je souhaite gagner ma place et apporter un titre au club. Quand on est compétiteur, il faut s’accrocher et se montrer. C’est ce que je fais depuis dix ans et je souhaite continuer.
Comment vivez-vous votre retraite internationale ?
L’équipe nationale me manque beaucoup. Mais il fallait faire un choix et j’ai pris la décision d’arrêter les Bleus pour laisser ma place à un joueur qui correspond au système de Domenech. Et puis même si ça se passe bien avec la Juventus, je pense que Domenech a d’autres idées en tête.
Depuis l’annonce de votre retraite internationale, avez-vous été contacté par Raymond Domenech ?
Boghossian m’a téléphoné pour m’expliquer sa vision des choses. En ayant passé quatre ans sous les ordres de Domenech, je m’attendais plutôt à un appel de sa part…Je ne voulais pas finir mon histoire avec les Bleus de cette manière. Après la finale de la Coupe du Monde 2006, je souhaitais prendre ma revanche. Mais ça n’a pas été le cas, on ne m’a pas donné l’occasion de me rattraper. Plutôt que de dire des choses dans la presse, il vaut mieux les dire en face. C’est en tout cas ma vision des choses.
Raymond Domenech est-il un grand entraîneur ?
J’ai eu la possibilité de connaître les Tigana, Lippi, Ancelotti, Capello, Deschamps. Ce sont tous des entraîneurs de haut niveau qui ont gagné des titres. Pour faire partie des meilleurs, il faut gagner des titres. Quand on fait ce constat... C’est pour ça que dès fois, il difficile d’accepter certaines décisions.