Zebina : « Un nouveau départ »

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Jonathan Zebina, ça fait plaisir de vous revoir, surtout à l’occasion d’un derby contre le Torino…
C’était magique. C’était un très beau cadeau de rentrée parce que je ne me voyais pas être lancé en tant que titulaire dans un match aussi important. C’est une récompense pour le travail accompli ces derniers mois durant lesquels je me suis concentré pour revenir le plus rapidement possible à mon meilleur niveau.
Comment Claudio Ranieri vous a-t-il annoncé votre retour ?
La veille du match. Pendant l’échauffement. Il m’a dit : « Tu sais que demain tu joues. » Je lui ai répondu qu’il n’y avait pas de problème et que j’étais prêt. C’est fantastique parce que je ne m’y attendais pas. Je l’espérais fort. Je suis content que ce soit à ce moment de la saison, alors que les résultats sont primordiaux. C’est un signe de grande confiance.
Est-ce un nouveau départ ?
On peut parler de nouveau départ. Je ne sais pas si on peut parler de nouvelle carrière, mais il y a eu trois années assez incompréhensibles. Aujourd’hui, la principale chose est de me concentrer sur moi-même. A 30 ans, je me connais mieux qu’à 25 ans. Je vois la lumière au bout du tunnel et ce n’est certainement pas maintenant qu’il faut se relaxer.
Peut-on dire que vous vous-êtes senti exclu ?
Non parce que les joueurs et l’entraîneur ne me l’ont jamais fait sentir. Mais on s’auto exclu à partir du moment où on n’arrive pas à trouver la régularité. Ça devient difficile de faire son métier.
Comment s’est passé l’avant match ?
J’étais très concentré et heureux de participer. Je suis entré sur le terrain avec un grand sourire. C’est quelque chose qui me manquait énormément, mais c’est naturel. On dit bien : « Chassez le naturel, il revient au galop. » C’est ce qui s’est passé.
Comment avez-vous vécu la veille de la rencontre ?
J’ai essayé de relativiser et de penser au super travail effectué ces quatre derniers mois. Si je suis suivais une certaine logique, il n’y avait pas de raison que cela se passe mal.
Y a-t-il eu des moments de découragement ?
Non parce que ce n’est pas dans mon style. Je suis quelqu’un d’assez logique dans ma manière de penser. Je n’ai rien fait de particulier pour essayer de comprendre ce qui s’est passé.
Comment voyez-vous la réception de Chelsea après la défaite du match aller (0-1) ?
Tout est jouable. On est la Juventus et à partir de là, tout est jouable. Il ne faudra pas nourrir de complexe d’infériorité. Il faudra leur faire comprendre qu’on est ici chez nous. Ils ont l’habitude des grosses ambiances et des combats physiques, mais on est prêt. Ils ne nous ont pas spécialement impressionné au match aller. C’est une grosse équipe, mais il y a pas mal d’espoir.
Suivez-vous l’équipe de France ?
Je ne le suis pas parce que je rêve d’y retourner, mais parce que je rêverais, ne serait-ce qu’une fois, de montrer ce que je vaux. Ce qui n’a jamais encore été fait. A 30 ans, c’est le moment. Pour être prétendant à l’équipe de France, je dois retrouver une place de titulaire ici ainsi qu’une certaine sérénité. A partir de là, tout est possible.