
Comment la crise du Covid-19 va transformer le mercato
Les clubs français, qui sont dans une impasse économique, fondent beaucoup d’espoir dans le prochain mercato, même s’ils reconnaissent avoir peu de visibilité. Et pour cause, alors que le championnat de France a été arrêté, d’autres ont repris (Bundesliga) ou sont sur le point d’y parvenir (Angleterre, France, Italie). "Le mercato va s’ouvrir en France (vers le 9/10 juin ?) et il va traîner jusqu’au 31 août, officiellement, a expliqué dans l’After Foot Yvan Le Mée, agent de joueurs. Mais au final, ils vont donner une dérogation puisque les clubs anglais, espagnols et italiens, les clubs qui t’achète des joueurs, feront le mercato en septembre puisqu’ils vont finir le championnat quasiment fin juillet voire début août."
Le Mée: "Les discussions sont compliquées"
"Les présidents français qui attendent aujourd’hui des offres de clubs étrangers sont évidemment en difficulté, a-t-il ajouté. Et nous, représentants de joueurs, aussi. Pour des joueurs qui se sont fixés un objectif d’aller à l’étranger, les discussions sont compliquées." Après trois saisons de rang en déficit, l’Olympique de Marseille, qui est en plus frappé, comme tout le monde, par la crise financière causée par le coronavirus, va manquer de cash sur le marché des transferts. A l’instar de nombreux clubs français en difficulté, le club phocéen va s’orienter vers des prêts ou des bonnes affaires, non sans avoir dégraissé sa masse salariale au préalable.
Un marché français "limité en terme d’acquisition"
"Qui peut acheter en France, aujourd’hui ?, a interrogé Yvan Le Mée. Nice, qui n’a pas dépensé son argent l’été dernier, ils sont arrivés tard à la tête du club. Rennes, qui a les moyens avec la Ligue des champions, en tout cas le tour préliminaire. Mais Lyon est à -60 millions, ils ne peuvent pas acheter, Marseille est à -90 millions, ils ne peuvent pas acheter, Lille ne peut pas acheter, Saint-Etienne non plus. Le marché français est extrêmement limité en termes d’acquisition. Et à l’extérieur, on nous dit: "il faut attendre, il faut attendre." Parce qu’on risque de jouer un mois et demi et de championnat. Derrière, on va avoir un peu de vacances pour ensuite entrer en mode mercato. D’habitude, le mercato c’est un marathon, là ça va être un triathlon."