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Encadrement de la masse salariale et des transferts: que signifient les sanctions de la DNCG pour l'OL ?

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L'OL de John Textor a été soumis mardi à un "encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations" par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Mais, comme l'ont montré l'OM et le Losc récemment, cela ne signifie pas que le mercato lyonnais sera paralysé.

Le mercato de l'Olympique Lyonnais sera-t-il paralysé? Ce n'est pas la tendance. Mais il sera sans doute ralenti après l'annonce de la DNCG, le gendarme financier du football français, d'encadrer la masse salariale et les transferts du club dirigé par John Textor (qui pourrait faire appel).

L'encadrement de la masse salariale signifie qu'un club est contraint d'annoncer une limite du budget prévisionnel consacré au paiement des salaires. Une limite qu'il ne peut absolument pas dépasser, alors qu'un club sans restriction pourrait très bien ajuster ses comptes comme bon lui semble à tout moment de la saison. Tout nouveau contrat signé par un club sanctionné doit donc rester dans les clous de la limite salariale pour être d'abord validé par la DNCG avant d'être homologué par la LFP. Même principe pour les indemnités de transfert, avec un budget défini à respecter scrupuleusement.

Ces mécanismes ont un objectif: éviter tout risque que les finances du club plongent de façon irrécupérable. D'après le règlement de la DNCG, les mesures d'encadrement peuvent être prises lorsque les dépenses en salaires et transferts excèdent 70% des recettes en transferts et en exploitation (droits TV, sponsors, billetterie, entre autres). Elles peuvent être évitées lorsque les fonds permettent de couvrir tout ce qui dépasse les 70%.

L'OM s'en était bien sorti en 2021

Comme l'OL à présent, l'OM avait été frappé en juillet 2021 d'un encadrement de masse salariale et d'indemnités de mutations. Lors du même été, le club phocéen était parvenu à conclure dix arrivées: six transferts secs (Gerson, Pol Lirola, Leonardo Balerdi, Luan Peres, Konrad de la Fuente, Bamba Dieng) et cinq prêts (Pau Lopez, Cengiz Ünder, Mattéo Guendouzi, William Saliba, Aminte Harit). Plus de 50 millions d'euros avaient été engagés.

Dans le sens des départs, une dizaine de mouvement avaient été enregistrés. Parmi eux, deux transferts payants pour 4 millions d'euros (Maxime Lopez, Hiroki Sakai), quelques prêts (Dario Benedetto, Kevin Strootman, Nemanja Radonjic) et des départs en fin de contrat, dont ceux de Florian Thauvin et de Valère Germain qui touchaient des salaires significatifs.

Malgré tout, l'OM avait donc pu investir et être actif sur le mercato. Mais ce fut difficile, surtout pour rester dans les clous de la limite salariale imposée par la DNCG. Pour conclure l'arrivée en prêt d'Amine Harit dans les dernières heures du mercato, le président Pablo Longoria était parvenu à convaincre Alvaro Gonzalez, Pol Lirola et Leonardo Balerdi de différer le paiement de leurs salaires. Ainsi, de la masse salariale avait pu être libérée pour la saison 2021-2022. Et l'été suivant, précisément le 23 juin 2022, la DNCG avait annoncé la levée de toutes les mesures d'encadrement.

À l'été 2018, le Losc avait aussi été épinglé par la DNCG. Ce qui ne l'avait pas empêché de signer Rafael Leão, Jonathan Ikoné, Zeki Çelik, Loïc Rémy, Jonathan Bamba (libre), Jérémy Pied (libre), José Fonte (libre) et Rui Fonte (prêt) pour près de 30 millions d'euros. Le club avait toutefois toutefois vendu lors du même mercato pour près de 60 millions.

JA