Madrid, Barcelone, Chelsea, Manchester… : où ira Ribéry ?

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Le match s’annonce plus serrée qu’une partie de poker. Aucun des intervenants au dossier ne peut se permettre la moindre erreur sous peine d’élimination. A la table, les joueurs sont nombreux. D’un côté, il y a Franck Ribery, sous contrat avec le Bayern Munich jusqu’en 2011, et qui perçoit 4 millions d’euros net par an. Son souhait : rejoindre l’un des grands clubs européens qui n’ont de cesse de lui faire des appels du pied. De l’autre, son club, évidemment, le Bayern Munich, un monstre sur la scène européenne mais qui a du mal à rester compétitif en Ligue des Champions. Les autres concurrents font partie de la jet-set du football continental : Real Madrid, Chelsea, Manchester United, Barcelone… Les candidats italiens ont d’ores et déjà été recalés ; Ribery n’est pas chaud pour découvrir la Serie A, pas assez joueuse ni compétitive à ses yeux…
Une première offre à 60 millions d'euros !
Pour l’instant, la star française avance sur des œufs. Sa tactique est simple : il ne doit surtout pas se déclarer, sous peine de froisser son club, plus que chatouilleux sur l’étiquette. Dans les coulisses, les émissaires des clubs demandeurs oeuvrent à sa place dans la discrétion. Leur but : être les premiers à se mettre d’accord avec le club bavarois sur le montant de l’indemnité de transfert. Franck Ribery n’aura alors plus qu’à prendre position. C’était la stratégie favorite d’un certain Florentino Perez, ex-futur président du Real Madrid. Ce n’est pas hasard si les Merengues sont plutôt bien placés sur ce dossier…
A Munich, on essaie de garder son calme en dépit du bluff des uns et des autres. Pour Karl-Heinz Rummenigge et ses acolytes, qui ne désespèrent pas de prolonger leur meilleur joueur, la manœuvre consiste à ne pas perdre la face et à faire monter le prix au maximum. La première enchère serait de l’ordre de 60M€. C’est énorme ! Mais lorsque les discussions auront avancé, cette somme pharaonique va baisser mécaniquement. Surtout si un ou plusieurs joueurs sont intégrés dans le prix. De toute façon, la partie ne fait que commencer…
Bayern Munich : Des dirigeants sur les nerfs
« Il y a encore beaucoup à faire avec le Bayern, je veux encore m’améliorer. » Cette déclaration de Franck Ribéry, au cœur du mois d’avril, est le seul indice susceptible de conforter les supporters bavarois dans l’idée que leur idole pourrait continuer un an de plus. A Munich, tout le monde fait pourtant le forcing pour le convaincre. « Intransférable ! », assure Karl-Heinz Rummenigge, le président du Bayern, quand on évoque son milieu de terrain. « Le Bayern doit essayer de retenir Franck si nous voulons réussir en Ligue des Champions », ajoute son coéquipier Luca Toni. Les résultats sportifs pèseront lourds dans la balance. « Le club doit à tout prix finir au pire deuxième, sinon, ce serait effectivement très dur de rester », n’hésite pas à clamer Ribéry. Le Bayern espère toujours prolonger son joueur.
Tendance : 20 %
Real Madrid : Zidane en ambassadeur
Florentino Perez, qui s’est officiellement porté candidat à la présidence du Real cette semaine, promet d’arriver avec son lot de "cracks" s’il est élu. Outre Kàkà et Cristiano Ronaldo, Franck Ribéry figure en bonne place, même s’il n’est pas une priorité. Avec Zinedine Zidane, qui pourrait devenir l’ambassadeur du club, Madrid dispose d’un soutien de poids pour attirer le milieu de terrain de l’équipe de France. « Un joueur comme ça, il vaut mieux l'avoir dans ton équipe, a récemment confié le champion du monde 1998. Il aimera peut-être venir jouer en Espagne. Il faudra faire le maximum pour qu'il puisse venir à Madrid. L'objectif, c'est de redorer le blason de ce club. Lui pourra peut-être le faire. » De son côté le quotidien espagnol AS assure que Ribéry a donné son accord pour jouer au Real, mais qu’il attend la fin de saison pour le rendre public.
Tendance : 30 %
FC Barcelone : Pour l’attrait du jeu
« Franck veut jouer à Barcelone. De plus, je crois que ce serait une très bonne chose que le Barça l’achète, il s’adapterait sans problème. » A quelques jours du quart de finale du Bayern contre Barcelone, cette confidence de Mark van Bommel sur une radio catalane est loin d’être passée inaperçue. Malgré les démentis, Ribéry n’a pu s’empêcher de déclarer sa flamme au club catalan : « Quel joueur de football n’aimerait pas jouer dans une telle équipe ? » En Espagne, les Barcelonais ne cachent pas leur intérêt. « Nous avons vu qu’il s’agissait d’un joueur très rapide et qui déséquilibre, assure Joan Laporta, le président du Barça. Le Bayern sait ce que nous voulons comme nous savons ce qu’ils veulent. » Les discussions ont déjà débuté. Barcelone aimerait inclure Alexander Hleb dans une éventuelle transaction.
Tendance : 30 %
Chelsea FC : Il fait craquer Abramovitch
L’an dernier, les Londoniens avaient tout tenté pour arracher Franck Ribéry au Bayern Munich. Ils font encore du Boulonnais leur priorité de recrutement cette année. Quitte à casser leur tirelire… Le joueur est particulièrement apprécié par le président du club, Roman Abramovitch, prêt à tout pour l’attirer à Londres. Il a demandé à des agents de s’occuper du dossier. Les démarches ont été entamées, puisqu’Alain Migliaccio, l’un des conseillers de Ribéry, a déjà eu l’occasion de s’entretenir avec eux. Pour l’instant, aucune offre n’a cependant été formulée à destination du Bayern. Mais si le désir des dirigeants londoniens est réel, ils risquent d’avoir fort à faire face à la concurrence des clubs espagnols, qui gardent la faveur du milieu de terrain bavarois, peu emballé par le championnat anglais.
Tendance : 10 %
Manchester United : Prendre la succession de Ronaldo
Manchester prépare déjà l’après Cristiano Ronaldo, dont le nom est évoqué avec insistance du côté du Real Madrid. Les dirigeants mancuniens auraient pour cela fait de Franck Ribéry une de leurs alternatives. Mais s’il apprécie ses performances, Alex Ferguson n’est pas un grand fan du Français. Il a d’ailleurs démenti avoir formulé une offre de 70 millions d’euros à destination du Bayern, comme l’avait évoqué le Guardian il y a quinze jours. Selon nos informations, cette offre n’a jamais existé. Au final, la rumeur aura simplement été l’occasion pour Karl-Heinz Rumenigge de rappeler son attachement au joueur favori des supporters bavarois. « Notre objectif reste que Franck reste au-delà de 2011. » Une déclaration d’amour, comme Ribéry ne cesse d’en recevoir des quatre coins de l’Europe ces dernières semaines.
Tendance : 10 %