Mercato: "La Ligue 1 va encore animer le marché cet hiver", affirme Quique Pina qui a lancé des français en Liga

Ancien président de Grenade et en course pour devenir celui de Cadiz (D2 espagnole), Quique Pina a été à l’origine du développement de plusieurs joueurs venus de Ligue 1. Une réussite qui a inspiré Mario Monchi, devenu un adepte du recrutement "Made in France". Durant le mercato de janvier Quique Pina va collaborer avec une agence espagnole (Simbioze) représentée en France par François Saadi. De quoi faire venir de nouveaux joueurs de L1 en l’Espagne. Quique Pina décrypte cette stratégie pour RMC Sport.

Les clubs espagnols regardent-ils vers la France pour leur recrutement cet hiver?

C’est devenu une habitude pour les clubs de Liga d’avoir un recruteur qui s’occupe de la France désormais. C’est une certitude que la France va encore animer le marché car il y a des joueurs très intéressants. Ceux qui signent en Liga ont une faculté d’adaptation supérieure à la moyenne. Ils prennent très vite le rythme du championnat et ils ont une force physique qui leur permet de faire des différences. 

Quels joueurs sont suivis en Liga?

Je peux vous citer quelques noms comme celui de Wylan Cyprien, de l’OGC Nice, qui a la cote ici. Walter Benitez se trouve en fin de contrat en juin prochain et pourrait arriver en Liga si le challenge lui plait. Il y a aussi James Léa-Siliki de Rennes qui est très suivi.

Ce sont des joueurs qui peuvent encore être abordables pour de bons clubs et qui ont une grosse marge de progression. C’est important pour la revente. On avait vu Eduardo Camavinga très tôt également, mais aujourd’hui c’est réservé au Real Madrid… Mais en Espagne, son nom circule depuis plus d’un an. 

"Une vraie tendance européenne à venir chercher des joueurs en France"

Justement, on a l’impression que les clubs étrangers suivent surtout les joueurs en France dans l’espoir d’une revente plus tard… 

Le football français est devenu une référence pour les jeunes joueurs. Il y a une vraie tendance désormais en Espagne, mais dans toute l’Europe aussi, à venir chercher des joueurs en France. Avant, on ne regardait que la Ligue 1 ou la Ligue 2. Maintenant, il faut aller voir le National, et les centres de formation surtout. 

Comment en êtes-vous arrivé à suivre le football français?

La qualité du marché, tout simplement. Cela fait plus de 10 ans que j’ai entamé cette démarche de suivre les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 pour mes clubs. C’est comme ça qu’on a pu découvrir Allan Nyom pour Grenade. Monchi, qui est mon ami, a suivi ensuite avec des moyens supérieurs. Il a fait venir Geoffrey Kondogbia dans la lignée. Cet été, je lui ai glissé le nom de Diego Carlos de Nantes. Il est l’un des meilleurs défenseurs de Liga maintenant.

Loïc Tanzi