
Mercato: Wilshere, sans club, regrette d'avoir quitté Arsenal et pense à la retraite
Qu’il semble loin le temps où Jack Wilshere martyrisait le milieu de terrain du FC Barcelone, un soir de Ligue des champions où Arsenal s’était imposé 2-1 face à l’équipe de Pep Guardiola. Ce jour-là, il y a un peu plus de 10 ans, le milieu de terrain anglais avait explosé à la face de l’Europe et on lui promettait une décennie radieuse. Aujourd’hui, il est sans club après une demi-saison mitigée à Bournemouth, en Championship.
"Honnêtement, je n’ai sans doute jamais pensé à me retrouver dans cette situation, a-t-il confié à The Athletic lors d’un long entretien. Aujourd’hui, j’ai été courir sur une piste d’athlétisme et j’ai du mal à imaginer en être là, à ce stade de ma carrière. Tout le monde me disait qu’à 28 ou 29 ans, je serais au top de ma carrière. Je le pensais vraiment aussi. Je pensais encore être en sélection, et dans un top club."
Après avoir enchaîné les blessures, parfois longues, Jack Wilshere, 29 ans, eu du mal à retrouver de la constance depuis plusieurs années. La dernière fois qu’il a disputé au moins 20 matchs de championnat en une saison, c’était en 2017-2018. De quoi refroidir pas mal de clubs au moment de prendre contact avec lui. Une situation que l’ancien prodige vit mal.
Le regret d'avoir quitté Arsenal
"Mon plus grand fils me demande ‘Comment ça se fait qu’aucun club ne te veut ?’ Je ne sais pas. Mais comment je peux le lui expliquer ?", raconte Wilshere. S’il ne peut pas s’en vouloir pour les blessures, l’Anglais regrette en revanche d’avoir quitté Arsenal. A un an de la fin de son contrat, Arsène Wenger lui avait assuré qu’il n’aurait pas de nouvelle proposition du club. Mais le milieu de terrain s’était battu pour convaincre la direction.
Un an plus tard, au moment de l’arrivée d’Emery à la place de Wenger, Wilshere s’était donc vu proposer un nouveau contrat. Mais le coach espagnol lui avait aussi indiqué ne pas compter sur lui comme un titulaire. "Je me souviens être sorti énervé, parce que je pensais que j’allais jouer, que j’avais prouvé la saison précédente, explique-t-il à The Athletic. J’ai appelé mon agent et dit ‘C’est bon, il faut partir.’ J’aurais dû prendre quelques jours, me calmer et tenter de faire ma place."
La retraite dans un coin de la tête
Aujourd’hui, face à une situation qui dure, Jack Wilshere se retrouve à considérer la retraite comme une option. "Cela traverse mon esprit assez souvent, admet-il. Je me lève le matin et je me dis ‘Je dois m’entraîner aujourd’hui, mais pourquoi est-ce que je fais ça ?’ Je dois trouver un club, mais est-ce que ça va arriver ? A quel moment vais-je me dire : ok, c'est assez, j'arrête ? Je ne sais pas, honnêtement."
Wilshere s’imagine jouer à l’étranger, là où sa réputation de joueur fragile est moins répandue. Mais il ne veut pas patienter éternellement. "J’ai dit à mon agent que je ne voulais pas me retrouver dans cette situation où j’attends et avant même de m’en rendre compte, on est au mois de janvier et j’ai presque gâché une autre saison. Je ne suis plus tout jeune et je ne veux pas de ça."
Les jours sont comptés. Un président qui aurait en tête les belles années de l’ancien Gunner pourrait être tenté de le signer, sans indemnité de transfert et avec un salaire très raisonnable. Wilshere ne demande que ça.